Le défi du 20

Dix ans qu’il n’est plus l’élève de Madame et cinq ans au moins qu’il lui prodigue des conseils de lecture 😉

Tout avait évidemment commencé avec Rimbaud.

Non pas parce qu’en classe il a lu Le dormeur du val, mais parce que Patti Smith est fan du poète.
C’est ce qu’il a appris à Madame, qui ne connaissait évidemment pas Patti Smith (désolée pour les fans!).

Comme il sait que ça fait plaisir à son cœur de prof de FLE, il ne manque jamais de lui annoncer quand il a lu un livre en français:

– J’ai lu la biographie de Rimbaud par Baronian, lui écrit-il en 2015. Et ce qui est magnifique, c’est que je suis juste au chapitre sur les deux coups de feu alors que je me trouve dans le train de Bruxelles!

Puis il a découvert Édouard Louis – ils ont à peu près le même âge:

– J’ai bien aimé Pour en finir avec Eddy Bellegueule, dit-il. Mais de nos jours, je ne le suis plus. Il est devenu trop « vedette ».

Madame doit avouer qu’elle n’a pas réussi à finir ce livre: trop de violence trop bien décrite. Elle est une petite nature, oui. Mais elle a lu jusqu’au bout Qui a tué mon père.
Qu’elle a trouvé tout à fait poignant.

C’est par Édouard Louis qu’il est arrivé jusqu’à Annie Ernaux.

– Ah! fait Madame, j’ai arrêté de la lire, surtout après la lecture de Mémoire de fille.

Mais il insiste:

– J’aimerais, dit-il, que vous lui donniez une seconde chance et lisiez Les années.

Bizarrement, depuis des semaines ce volume est indisponible à la bibliothèque, quelqu’un sans doute l’apprend par cœur.

Mais son grand coup de cœur en littérature française contemporaine va à Pierre Michon et ses Vies minuscules et là, Madame est entièrement d’accord.
Elle lui a d’ailleurs prêté-donné Les Onze 🙂

Que ne ferait-on pas pour qu’un ancien élève lise en français 🙂

Écrit pour le Défi du 20 où il était demandé ce mois-ci de donner quatre titres de livres – les quatre que j’ai lus sont en gras dans le texte – merci Passiflore!

E comme Elvire

107ème devoir de Lakevio du Goût

Devoir de Lakevio du Goût_107.jpg

Elle ne s’appelle pas Ophélie mais Elvire.

Elvire aussi « flotte très lentement couchée en ses longs voiles« .
Ou plutôt au singulier: dans son voile de première communiante.

Depuis plus de mille ans, ou plus de cent, quelle importance? Personne ne se souvient d’elle.

– Comment s’appelait cette petite qui est morte, demande Monsieur Neveu le soir du 2 décembre.

Après dix-huit mois de silence, ça compte comme entrée en matières 😉

Apparemment, « là-bas » ils étaient en train de discuter de l’arbre généalogique et n’arrivaient pas à le reconstituer.

– Je pensais qu’elle s’appelait Emma, répond-il.

Petite fille emportée par la maladie dans sa dixième année, un matin d’avril.

Aucun rapport, vous l’aurez compris, avec ce tableau où on voit un type barbu donner des leçons très particulières à une jeune fille lovée sur ses genoux – oh le bel alibi des livres et des papiers sur le bureau! oh le fragile écran formé par le paravent! – sous le regard sévère des photos de famille posées sur la cheminée 🙂

***

Merci à Monsieur le Goût pour sa consigne:

J’aime cette toile de Valloton dite « Intimité ». Elle m’inspire des tas de choses. J’espère qu’à vous aussi. Ce qui serait vraiment bien c’est que votre histoire, car j’espère que ce sera une histoire, c’est qu’elle commençât par « Flotte très lentement couchée en ses longs voiles » et qu’elle finît par « C’est qu’un matin d’avril ». Je sais, c’est tiré de quelque chose de connu mais que j’espère, vous aimez autant que moi.
À lundi…

Adrienne s’amuse

« Il faut être absolument moderne! » s’écria-t-il. Et joignant le geste à la parole, il prit la plume et écrivit:

Depui ui jour, j’avé déchiré mè botine
O cayou dè chemin. J’antré a Charlerwa
– O Cabarè Vèr: je demandé dè tartine
Du beur é du janbon ki fu a mwatyé frwa.

« Pas mal! Pas mal du tout! Et absolument moderne! » fit-il, content de lui. Donc il continua:

Byieneureu, j’alongé lè janb sou la table
Verte: je contanplé lè sujè trè nayif
De la tapiseri. – Et se fu adorable,
Kan la fiy o téton énorm, o zyeu vif,

Il hésita un peu sur le ‘byieneureu’ mais se dit que de toute façon, la poésie était pour les ‘happy few‘, alors il poursuivit en tirant la langue – il n’avait que seize ans, après tout:

– Cèl-là, se nè pa un bézé ki l’épeur –
Ryeuze, m’aporta dè tartine de beur,
Du janbon tièd, dan zun pla coloryé,

Il commençait à bien maîtriser son orthographe moderne et c’est d’une plume jubilatoire qu’il traça le dernier tercet:

Du janbon roz é blan parfumé d’une gous
D’ay, – é m’anpli la chop imans, avèk sa mous
Ke dorè un rèyon de soley aryéré.

***

écrit suivant les consignes de Joe Krapovwho else? 🙂

Qu’il en soit remercié!

Le poème de Jean Nicolas Arthur est à lire ici.

Photo prise à Ostende (ya kèk zané), la tête de ce personnage de BD a quelque chose d’Arthurien, non?

7 petites croix dans un carnet

John Everett Millais Ophelia.jpg

« Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles, la blanche Ophélia flotte comme un grand lys. »

Vas-y, ziva! Neuf strophes de quatre vers, ça en fait trente-six à apprendre par cœur! Depuis que le prof a lu cette fameuse lettre d’Umberto Eco à son petit-fils, sous prétexte d’activer et d’entraîner notre mémoire, c’est récitation chaque semaine.

Y en a marre. Surtout quand tu vois ce que c’est comme texte! Du grand n’importe quoi!

Encore, quand c’est de la poésie avec des rimes, ça t’aide. Mais quand c’est un extrait de roman? Il est fou, ce mec!

Sur son carnet, il met des petites croix à côté de notre nom pour chaque récitation réussie. Mais attention! il faut la perfection! Pas une hésitation en cours de route! Et quand tu as sept croix, tu reçois des points. Des « points bonus », qu’il appelle ça…

Si au moins on pouvait choisir ce qu’on veut apprendre par cœur! Je pourrais lui réciter toute la composition des équipes de foot, avec l’âge, la taille et le poids des joueurs! Mais non! Au lieu de ça, il nous donne du Modiano:

« Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue. »

Du grand n’importe quoi, je te dis!

***

Devoir de Lakevio du Goût N° 11 – merci à lui pour le tableau et les consignes!

Ce serait bien que ces mots, par lesquels vous commencerez votre devoir, vous inspirent :

« Sur l’onde calme et noire où dorment les étoiles… »

Et vous le terminerez par cette phrase de Patrick, non, pas « Patriiiick ! », l’autre, Modiano :
« Encore aujourd’hui, il m’arrive d’entendre, le soir, une voix qui m’appelle par mon prénom, dans la rue. »
Entre les deux, vous contez sans compter… À lundi.
Et n’oubliez pas, quand vous passerez lundi pour lire mon devoir, d’annoncer aux foules avides de vous lire, que vous avez-vous aussi, raconté une chouette histoire.

J’ai déjà parlé ici de cette lettre d’Umberto Eco à son petit-fils 🙂

K comme krapoveries

– Des fleurs magiques bourdonnaient… bourdonnai-eu-eu-eu-ent… répète-t-il en se penchant au-dessus de l’enfant qui oublie de mettre le verbe au pluriel.

Au mur, la grande horloge décompte les minutes avant le départ vers les féeries du jeudi, chapardages au verger, chasse aux oiseaux, construction de cabanes, palais parmi les ronces.

Et le maître, à quoi rêve-t-il?

Aux palmes académiques. Et aux grands yeux noirs d’Ernestine Muche, la fille du directeur.

***

Consignes chez Joe Krapov, mille mercis! En bleu les consignes de Joe Krapov, en noir les mots utilisés pour parler de Topaze, une pièce de Marcel Pagnol.
Voici quelques mots de Rimbaud : Palmes – idole – éclairs – sang – cascade – féerie – cirque – déluge – ronces – les haleines – verger – lune – les pierreries – la route – la mer et le ciel –yeux noirs – sable – les géantes – oiseau – essaim – couchant – ciment – enfant – tombeau – terrasse – piéton – horlogepalais – cathédrale – parade – départ – éternité – tambour – flamme – glace

1) Il vous est demandé d’écrire un ou plusieurs poèmes en prose incluant dix de ces mots.
2) Vous pouvez aussi écrire quelque chose de plus informel mais – toujours en incluant dix mots – en utilisant un des incipits suivants :

L’automne déjà ! Mais pourquoi regretter un éternel soleil…
Des fleurs magiques bourdonnaient…
C’est elle, la petite morte, derrière les rosiers…
Je suis le savant au fauteuil sombre…
Dans un grenier où je fus enfermé à douze ans, j’ai connu le monde.
L’hiver nous irons dans un petit wagon rose.
Quelle sorcière va se dresser sur le couchant blanc

Cette consigne est sortie du Nouveau magasin d’écriture d’Hubert Haddad. Remercions-le à nouveau.

170216 - LE MONDE HS - Arthur RIMBAUD, Le génial réfractaire - 011

N.B. Les illustrations viennent du numéro hors série du « Monde » sur Rimbaud:
on peut le retrouver en ligne ici

E comme expressions dominicales

défi,fiction,père,jeu

– Sors de cette salle de bains! crie le père. Nous aussi on doit encore se laver et s’habiller! 
Elle se retient de lui répondre « quand les poules auront des dents », seule la mère a le droit d’utiliser cette expression. Devant le miroir, elle s’entraîne à embrasser un garçon. Pour ça, elle a choisi un portrait d’Arthur Rimbaud, parce qu’elle le trouve si craquant, avec sa mèche rebelle, ses yeux clairs et sa cravate mal nouée. Le genre de mec pour qui on décrocherait la lune. 
– C’est pas un peu fini, oui? crie le père, au moment où elle sort avec Arthur caché sous son pull. Qu’est-ce que tu as fabriqué pendant tout ce temps? 
– Ben, je me lave, moi! 
Argument imparable dans une maison où l’hygiène prend une place si importante dans l’échelle des valeurs. 
Il aimerait bien, le père, que les diverses obligations matinales se succèdent en bon ordre, ça devrait « être réglé comme du papier à musique », et il le répète assez, mais il y a toujours quelqu’un qui reste trop longtemps sous la couette, ou à table, ou dans la salle de bains. 
 
Une demi-heure plus tard, le père gare sa voiture à côté du parc que toute la famille traverse pour se rendre à l’église. Devant la statue « du monsieur tout nu », le petit frère fait ses grimaces habituelles, suivies d’un « c’est fini, oui? » impatient du père, qui ne peut s’empêcher de rigoler. 
 
Après la messe, le père va au café pendant que le reste de la famille fait sa visite dominicale à la grand-mère, celle qui est veuve et souvent « dans le trou », on ne sait pas très bien ce qu’elle veut dire mais on devine que ce n’est pas joyeux, « dans le trou ». 
 
Puis on rentre chez soi, et ça finit souvent en discussions « c’est toi qui as la clé », « mais non, c’est toi! », « c’est toi qui as fermé la porte en partant », « oui mais je te l’ai donnée, la clé! ». 
 
Bref, un dimanche des familles.  
*** 
Consignes chez Filigranes: Tout d’abord, vous devrez, dans votre récit, passer  dans l’ordre ou dans le désordre, dans les trois lieux suivants: une salle de bains, un parc, un café
 
 Ensuite, vous devrez faire allusion à trois objets : une clé, une statue et… un portrait d’Arthur Rimbaud. Attention : ce sont bien les objets réels, et pas seulement les mots qui doivent être évoqués dans le texte…
 Et enfin, vous devrez placer les trois expressions suivantes :  
décrocher la lune
être réglé comme du papier à musique
quand les poules auront des dents

Premier agenda ironique

Je suis le ténébreux miroir inconsolé
Ma batterie est morte et je suis constellé 

de taches de café et d’autres petits reliefs de nourriture: c’est assise devant moi qu’elle boit et qu’elle mange. Car 

Elle a pris ce pli depuis des temps très lointains
De venir m’allumer très tôt chaque matin 

et de prendre tranquillement son petit déjeuner tout en me tapotant le clavier. Quand c’est l’heure de partir au travail, je sens bien qu’elle me quitte à regret. Elle me rallume dès son retour, nous voilà repartis pour des heures, 

Voici des O, des I, des E, des U, des A,
Qu’elle a usés avec ses ongles et ses doigts 

Elle m’emporte partout où elle va, j’ai vu l’Irlande et l’Italie, la mer du Nord aussi. 

Ainsi, toujours poussé vers de nouveaux rivages,
Je suis très heureux d’avoir fait de beaux voyages. 

Depuis quelque temps, je montre des signes de fatigue, nous luttons ensemble contre mon inexorable obsolescence programmée et je crains qu’elle ne pense bientôt à me remplacer. Même si 

Il le faut avouer, l’amour est un grand maître.
Ce qu’on ne fut jamais, il vous enseigne à l’être. 

C’est ainsi qu’elle a réussi à me tirer d’affaire, déjà une fois ou deux, et je lui suis reconnaissante d’avoir pu prolonger mon temps de vie, notre temps de vie commune, bien que nous ayons parfois nos nuages… 

Mon plus grand ennemi se rencontre en moi-même
Je vis, je meurs, je me sens l’âme plus qu’humaine. 

*** 

merci à Gérard de Nerval, Victor Hugo, Rimbaud, Verlaine, Molière, Racine, Louise Labé, Lamartine, Du Bellay, à mon ordinateur bien-aimé et à l’Agenda ironique de juin 

jeu,parodie,pastiche,poésie

L comme livres

J’ai trouvé dans ma bibliothèque
de gros volumes cartonnés
portant la signature du grand-oncle Aimé.

J’ai trouvé dans ma bibliothèque
recouverts d’un vieux papier vert
les livres de classe de mon beau-père.

J’ai trouvé dans ma bibliothèque
dans un manuel de bricolage
une photo de notre mariage.

Les romans d’amour hérités de tante Simonne
Les Comtesse de Ségur reçus de Marie-Louise
Les Jules Verne cadeaux de madame Henriette

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 Les grands classiques, les lectures imposées, une collection de romans pour la jeunesse, les recueils de poèmes, les anthologies historiques, tout le théâtre de Ghelderode et d’Ionesco, de Racine et de Molière, toute la poésie du 16e siècle, de Verlaine et de Rimbaud.

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Jacques Prévert et Jacques le fataliste. François Mauriac et François le Champi. Madame de la Fayette et madame Bovary.

Tout emballer, tout répertorier, tout déménager, tout reclasser, tout replacer.

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Pourtant je ne suis pas bibliothécaire Clin d'œil

***

texte écrit pour les Croqueurs de mots n°127
http://c-estenecrivantqu-ondevient.hautetfort.com/archive/2014/06/30/defi-n-126-5383002.html

 Merci à Enriqueta de m’avoir prévenue!

Et bonne fête nationale aux amis français Sourire

M comme murs et murmures

Murmures

Ô saisons, ô châteaux
Quel mur est sans défauts ?
Berlin, Hadrien,
fondations, lamentations,
illusions.

À pied, à vélo,
à Grammont, à Jéricho,
en Bretagne, en Sologne,
murs d’escalade
ou de façade.

Les fleurs, le son,
tout lui est bon.
Le feu, le verre,
la pierre, la terre,
la brique ou l’Atlantique.

C’est bien la pire peine
de ne savoir pourquoi
sans ‘je t’aime’ et sans haine
mon cœur a tant de peine.

defi, pastiche

Merci à Rimbaud et à Verlaine
Texte écrit pour le défi 157

I comme inventaire (avec et sans Prévert)

 

Le défi 153 demandait d’utiliser les mots tombolo, tuc, barkhane, kopje, monadnock, podzol et valat dans un contexte « jardinier ». C’est le genre de consigne qui réussit (enfin!) à me sortir des « souvenirs d’enfance » et autres « expériences vécues » Clin d'œil

La recette est simplissime: prenez un « modèle littéraire » qui se prête au jardinage, ajoutez les mots imposés, mélangez bien et servez chaud ou froid.

Jardiner à la manière de Tardieu

J’étais en train de biner mes podzol quand le tuc d’à côté est remonté l’allée :

– Kopje ! me fit-il de loin. Ça va tombolo ?

– Barkhave ! lui répondis-je en faisant la moue. Les pigeons ont bouffé toutes mes fleurs de podzol !

– Tu veux que je vienne avec monadnock ? rétorqua-t-il.

– Tonadnock ? rigolai-je. Ça fait bien trop de bruit ! Pas la peine de rameuter tout le valat !

– Comme tu voudras, dit-il.

Il avait l’air un peu déçu que je refuse sa pétoire.

à la manière de Jean Tardieu, Un mot pour un autre

Les enfants naissent dans les choux de Barkhane

J’étais en train de biner mes choux de Barkhane quand la voisine est arrivée.

– Bonjour ! me fit-elle de loin. Tu sais que madame Bolo a accouché hier soir ? C’est un fils, Tom.

– Ah, c’est un joli prénom, dis-je.

– Ahum, rigola-t-elle, ça a mis en verve les enfants… Tom Bolo, tombola, ton boulot, tu les connais.

– Oui, répondis-je en souriant, on a déjà eu des histoires avec les Adnock quand leur petite Mona est née, faudrait pas que ça recommence avec les Bolo !

Jardiner à la manière de Prévert

Une pierre
deux maisons en podzol
trois pelouses bien tondues
quatre courgettes à arroser

Un tombolo pour les chats

Un carré de radis
deux rangs de fèves
trois rangs d’oignons

Un tuc en grosse laine

Un plant de concombre
deux noyers barkhave
trois hérissons

Un valat que je te pousse

Un kopje de thé
deux carrés de chocolat noir
trois graines de monadnock

Mais aucun raton laveur

à la manière de Jacques Prévert, Inventaire

Jardiner à la manière de Rimbaud

C’est un tuc de verdure où chante une podzol
Accrochant follement aux valats des barkhanes
D’argent. Où le soleil, de la montagne folle,
Luit. C’est un petit tuc qui mousse de pivoines.

Un soldat jeune, kopje ouverte, tête nue,
Et la nuque baignant dans le frais monadnock,
Dort. Il est étendu dans l’herbe sous la nue,
Pâle dans son tombolo, mou comme une loque.

à la manière d’Arthur Rimbaud, Le dormeur du val

Et ainsi de suite… 

Essayez et vous verrez: c’est addictif!

Mais ça, vous l’aviez déjà compris, n’est-ce pas?Sourire