Quand on se promène dans une ville italienne, surtout dans la moitié nord du pays, on ne peut s’empêcher de penser que le décor – ou le décorum – est une notion réellement essentielle.
Derrière d’imposantes façades se trouvent de vastes cours intérieures et des cages d’escaliers mènent à une multitude d’appartements. Si on en franchit la porte, on peut constater qu’à l’intérieur également, le décor est riche, « baroquisant », surchargé.

une des nombreuses cours intérieures de la via Carlo Alberto
(avec de gros pavés sur lesquels, dès six heures et demie du matin, les « portiere » font rouler à grand fracas d’énormes poubelles)

splendeurs un peu fanées des galeries si on les regarde de plus près

les étages supérieurs du bâtiment d’en face
(tous se ressemblent tellement qu’au bout de trois jours je passe encore devant la porte de mon B&B sans m’en rendre compte, et je dois revenir sur mes pas… ou j’essaie d’introduire la clé dans la serrure d’une autre porte)

carrelages somptueux, meubles ouvragés, cadres en bois doré sur tous les murs et grands lustres à pendeloques de cristal… ou en verre de Murano, comme dans ma chambre:

Mais c’est à la nuit tombée que le décor prend vraiment toute sa glorieuse importance
