Je crois que ça a dû se passer en 1925. Ma grand-mère Adrienne était tout fraîchement diplômée couturière et mon futur grand-père un fringant jeune homme de vingt ans qui écumait tous les bals.
Les jeunes filles bien élevées ne pouvaient pas aller au bal avant d’avoir terminé leur scolarité. Pour celles, nombreuses, qui devaient quitter l’école à quatorze ans, ce n’était évidemment pas un problème. Mais pour celles qui, comme ma grand-mère, avaient eu la chance de pouvoir poursuivre un peu plus longuement leurs études, il fallait donc attendre.
Comme ma grand-mère Adrienne a pu rester en apprentissage jusqu’à ses dix-huit ans, elle a donc pu aller pour la première fois au bal cet été-là.
Son premier bal, c’était celui de la Sainte-Anne (26 juillet), la patronne des couturières.
Les jeunes filles bien élevées allaient au bal le dimanche après-midi et étaient accompagnées de leur père et mère. Assis à une table, le papa et la maman gardaient un oeil sur leur fille et se renseignaient, si nécessaire, sur les jeunes gens qui la faisaient danser.
Ce dimanche-là, mon futur grand-père était accoudé au bar avec ses deux comparses habituels. Quand ma grand-mère est arrivée, escortée de ses père et mère, il l’a tout de suite repérée, a donné un coup de coude à ses copains en disant: « Tiens, vous l’avez-vue, celle-là? C’est une nouvelle! » et il s’est levé de son tabouret pour la faire danser.
Ils se sont mariés en 1929, donc probablement quatre ans après ce premier bal.
Car les jeunes filles bien élevées ne devaient pas donner l’impression de se précipiter dans un mariage 🙂
D’abord, il y avait des liens à tisser, un trousseau à coudre (pour elle), une situation à se faire (pour lui) et deux familles devaient s’apprivoiser.
Adrienne 
Je savais que Sainte Anne était la patronne des marins et de tous les Bretons, mais j’ignorais qu’elle se penchais aussi sur le sort des couturières.
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On peut mettre un T à la place du S ? Merci
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Cela me rappelle vaguement quelque chose, pourtant c’était début des années soixante ! ;o)
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Heureux destin qui nous a accordé une petite-fille superbe ! 🙂
J’ai fait la connaissance de mon mari lors d’une soirée de poker.
Eh oui, c’est moi qui ai gagné !
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et nos grands-parents se rencontraient peut-être plus au bal… Le bal était sans doute un moment important de la vie sociale. On se rencontrait aussi dans les clubs juste après l’occupation (ce fut le cas pour mes parents peu après la Libération) Cela arrive encore parfois o;) – il n’y a pas si longtemps, j’ai « rencontré » quelqu’un en dansant, alors qu’on se connaissait tout de même de vue depuis deux ans à peu près…
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