
La dame de l’accueil a vraiment de la chance, cette fois-ci comme la précédente l’artiste qui a créé son œuvre préférée de toute l’expo est venue pile-poil le jour où elle est de service.
En fait, elle est juste supposée noter le code postal des visiteurs – et bien sûr veiller à ce que tout reste intact – mais demander aux gens quel est leur code postal, ça ouvre souvent des possibilités de conversations.
Et ça, la dame de l’accueil ne s’en prive pas: c’est toujours agréable et intéressant.
– Je peux noter votre code postal? demande-t-elle à la personne qui s’approche de son petit comptoir à roulettes, et qui est suivie à trois pas par un couple assez âgé.
Grands gestes désespérés de la part de l’arrivante; à ses trois mots de français et d’anglais on entend qu’en fait elle est Italienne.
Et donc non seulement Italienne mais aussi l’artiste qui a créé l’œuvre des illustrations de ce billet, et dès que la question du comment et du pourquoi lui a été posée, sa physionomie a complètement changé: c’est avec un enthousiasme intarissable qu’elle a expliqué les origines, familiales et géographiques, l’importance des pierres, de certaines pierres, trouvées dans des grottes, de leur étude par un bisnonno et un grand-oncle, amoureux de leur coin de montagne et curieux du mystère des pierres de leur sous-sol.
Sur son site il y a une photo (ici) qui est un lien vers la vidéo Inframondo, où on voit la technique utilisée.
– C’est mon œuvre préférée, lui dit la dame de l’accueil, je la trouve belle et poétique, elle fait du bien.
ça faisait visiblement aussi du bien au papa et à la maman venus spécialement de Turin pour l’occasion 🙂
