G comme Grand-Place

Le défi du 20

I comme impact

G comme Grèce

Stupeur et tremblements

Le syndrome de Stendhal n’est pas réservé aux visiteurs des beautés de l’Italie, l’Adrienne l’a ressenti dès qu’elle a mis le pied dans la maison Hannon, œuvre de l’architecte Jules Brunfault.

Une sorte d’effervescence physique et mentale qu’elle a maintenue le lendemain en revisitant le musée Fin-de-siècle et le surlendemain avec la découverte de la maison Horta (sa maison et son atelier, devenus le musée Horta) et l’hôtel Solvay (voir les vidéos)

Quelles beautés, ce « style nouille » 😉

Et quelle ingéniosité, jusque dans les moindres détails, pour intégrer confort, esthétisme et contraintes techniques !

Mais ne demandez pas à voir les photos, elles sont malheureusement interdites à Horta et Solvay.

Dommage, parce que ce sont les meilleures « mémoires externes » qui soient, très utiles pour garder bien vifs les souvenirs d’une visite…

N comme National

L’Adrienne a décidé de combiner deux choses qu’elle adore à Bruxelles: la douce folie de l’ambiance pour la fête nationale et la visite de quelques hauts lieu de l’Art Nouveau.

Donc le 20 et le 22, ce sera Maison Hannon, Hôtel Solvay et musée Horta.

Et le 21, ce sera … indescriptible 🙂

Le tout joyeux bazar, comme les fois précédentes.

W comme Waouh!

Que diriez-vous si un tableau que vous avez acheté en 2008 s’avérait finalement être un Rubens, et pas un de La Hyre?

Waouh! très probablement 😉

Les spécialistes du maître anversois y soupçonnaient « sa patte » et après toutes les enquêtes et inspections et analyses possibles, on en est sûr à présent: ce tableau est sorti de l’atelier de Rubens, signé par lui, même s’il n’a pas été le seul à y travailler du pinceau.

Il a été réalisé entre 1606 et 1610 mais pendant 300 ans on avait perdu sa trace. En 1963, il était aux Etats-Unis, sans qu’on sache comment il était arrivé là.

Bon, pas à la nage, probablement.

Donc Waouh! et surtout « kassa! kassa! » comme on dit chez nous: il sera vendu aux enchères chez Sotheby’s.

Et vous savez dans quelle sorte de nombres on arrive avec des tableaux comme celui-là: cette sorte qui fait qu’ils sont inatteignables pour nos musées.

Il y a un mois, dit l’article (lien ci-dessous), un autre Rubens a été vendu pour 24 millions d’euros.

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Source de la photo et article ici.

A comme Abraham

Quand dans la seconde moitié des années 1870 Van Gogh est pris de zèle religieux et se sent une vocation de prédicateur, il va de déception en déception: les études de théologie ne lui conviennent pas, ne l’intéressent pas, ni à Amsterdam, ni ensuite à Bruxelles, et son travail de prédicateur laïc dans le Borinage ne se passe pas non plus comme il l’avait espéré.

Le vendredi 1er août 1879 il entreprend à pied les 50 km qui séparent Cuesmes, où il vit et travaille, du petit hameau de Korsele, en Flandre Orientale, pour y rencontrer le pasteur Abraham van der Waeyen Pieterszen qu’il connaît grâce à son séjour bruxellois.

Korsele, c’est ce qu’on appelle ici le Geuzenhoek, le « coin des gueux », gueux étant le mot injurieux employé pour désigner cette poignée de protestants qui résistaient, trop pauvres pour se refaire une nouvelle vie dans les provinces hollandaises, et qui ont survécu aux persécutions en vivant cachés dans les bois.

Cet Abraham Pieterszen avait apparemment la confiance de Van Gogh, comme prédicateur mais aussi comme artiste, il avait eu une formation de peintre.

Et c’est après cette rencontre – qui a finalement eu lieu à Bruxelles, le pasteur Abraham Pieterszen n’était pas chez lui quand Van Gogh y est arrivé après deux jours de marche – qu’on voit que Van Gogh délaisse ses projets de prédicateur pour se tourner entièrement vers le dessin et la peinture.

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Photo prise le 27 mai dans l’église protestante de Speyer, où une classe enfantine était en visite 🙂

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Dans une lettre à son frère, datée du 5 août 1879, de retour à Cuesmes, Van Gogh écrit:

« Ben onlangs nog op een atelier geweest, n.l. bij DPieterszen die schildert in den trant van Schelfhout of Hoppenbrouwers en wel verstand van kunst heeft. » (récemment j’ai encore visité un atelier, celui du pasteur Pieterszen, il peint dans le style de Schelfhout ou Hoppenbrouwers et s’y connaît en art – traduction de l’Adrienne)

M comme Ma(rc)gritte

Mon très cher Marc,

Merci pour l’envoi de ta dernière peinture.

Tu me demandes ce que j’en pense, et si j’y vois une sorte d' »obsessession crépusculaire« .

Permets-moi de te répondre très franchement: j’y vois surtout une imitation de Magritte.
En moins bien, je suis désolé si je te fais de la peine, mais je crois qu’il vaut mieux que je te le dise et que tu changes à temps ton fusil d’épaule.

Il est loin le temps d’Aristote où on admirait l’art de l’imitatio. Aujourd’hui on attend d’un artiste une plus grande part de créativité.

Je répondrai de même à ta question sur ton autre obsession, « cette bille monstrueuse« : Magritte, encore! Hélas, tout l’aspect philosophique en moins.

Crois-moi, je te le dis en toute amitié et pas seulement parce que m’incombe le souci de vendre tes toiles ou de t’organiser des expos: trouve ton propre chemin!

La flèche de Zénon

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Merci à Monsieur le Goût d’avoir proposé un tableau de Marc Chalme, d’où le titre choisi pour ce billet, choix que confirme une petite visite à son site 😉