Juste après avoir fêté son dixième anniversaire, le blog d’Adrienne sur skynet est obligé de se chercher une nouvelle demeure: ce sera donc WordPress.
Merci à tous ceux qui continueront à venir et bienvenue aux nouveaux 🙂
Juste après avoir fêté son dixième anniversaire, le blog d’Adrienne sur skynet est obligé de se chercher une nouvelle demeure: ce sera donc WordPress.
Merci à tous ceux qui continueront à venir et bienvenue aux nouveaux 🙂
Aucun lien ne se tisse avec la crainte de faire des nœuds, dit le proverbe, et si je reste auprès de mon arbre à attendre les premières figues, ou devant mon piano bleu de froid, je ne ferai ni rencontres, ni découvertes.
Alors je suis allée au jardin des délices de Stockholm, c’était légèrement sucré, avec un peu de piment, un moment unique, hors du temps.
Derrière une façade de la Belle Époque se cachait un minuscule restaurant de maximum 20 places, et dans ce jardin secret, Tadam ! après les harengs de la Baltique, le sandre polaire, les produits de la ferme d’Onsberga et les légumes de Skilleby, on t’apporte en dessert…
… une spécialité bretonne !
Ne manquait plus que la fée des crêpes 🙂
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Photo du kouign amann reçu en dessert à Stockholm. Comme on peut le voir, il avait la taille d’une bouchée 🙂
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Écrit d’après la consigne de Joe Krapov, merci à lui, en gras les 12 expressions utilisées pour ce billet d’exotisme breton:
Aucun lien ne se tisse avec la crainte de faire des nœuds – Auprès de mon arbre – Passage Georges Brassens – Le piano bleu – Just do paint – Quand avez-vous fait contrôler votre audition pour la dernière fois ? – Impasse du Ha ha – Mademoiselle Bloom – Les Délices – Les Apprêtés – Au chat botté – La Belle époque – Légèrement sucré – Alchimie – En aparté – Parce que c’est toi – Piment – Le P’tit creux – Paul et Émilie – La Tête noire – Le Gendre idéal – Les Dessous d’Agathe – Un moment unique, hors du temps – Les cocottes papotent – Bazar – Rue de la Croix au lait – Rue de la Tour aux chouettes – Églantine – La Çédille [sic] – Au Chat jaune – Rue du Grand boulevard – Rue du Père Ange Le Proust – Chemin des Palefreniers – Le Cool – Dr Fred Le Voyeur – Villedeneuneu – La Fée des crêpes – Chez Camille et Margaux – Noir sur la ville – Ne pas lire tue – Au cœur de la rencontre – L’Ère de l’homme – Le Petit écuyer – Madame Prunier – Le jardin secret – La Flûte enchantée – Connemara queen – Chastronaute cherche chatellite – Chez Simonne – La pire des princesses – De minuit à quatorze heures – Mademoiselle Piplette – Tadam ! – Jolies trouvailles – Bretonne
– Comment!? s’exclame l’amie, incrédule. Tu n’as encore jamais rien lu de Jane Austen?
– Ben non, dit l’Adrienne. Ni vu les films qui en ont été faits, d’ailleurs.
C’était tellement inconcevable qu’il fallait y remédier tout de suite et l’Adrienne est sortie de là avec la vive recommandation de lire Pride and Prejudice.
Pour commencer 😉
Par bonheur, le machin date de 1813, on le trouve donc en ligne.
Il faut dire que l’Adrienne avait été découragée par sa tentative numéro 1 avec la littérature féminine anglaise du 19e siècle, vers ses dix-sept ans, quand elle avait dû subir toute la description de la maison de son héros, à l’extérieur et à l’intérieur, alors qu’elle avait juste envie de lire une ténébreuse histoire d’amour et que Heathcliff l’intéressait beaucoup plus que ses meubles et sa batterie de cuisine.
Bref, il paraît qu’il y a de l’humour chez Jane Austen.
Si c’est le cas, on en reparlera 😉
Il trouve normal, quand vers treize heures quinze la cour est remplie d’un gros millier d’élèves, que Madame le repère tout de suite dans cette foule, lui qui n’est ni gros ni grand, et qui est habillé de ces deux ou trois teintes dont s’habillent absolument tous les autres, et que là, du haut de la fenêtre du second étage, elle lui fasse un petit signe de la main pour lui dire: Oui! je t’ai vu! je t’attends!
Grand fou rire en voyant ce dessin de Sempé (merci le groupe « Un Sempé par jour » sur fb!)
L’Adrienne est fan au point d’être un jour allée à Paris voir une expo sur lui à l’hôtel de ville, c’est dire 🙂
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Pour ceux qui auraient du mal à lire la légende:
« Le temps a passé, j’ai refait ma vie, mais je ne t’ai jamais oublié, Roberto. »
Un jour à Bruxelles, il était temps!
Et il a fallu faire des choix, surtout si l’envie prend de se balader, de passer et de repasser par la Grand-Place, où une fois de plus on se dit que le manteau rouge sera visible sur des tas de photos et de vidéos 😉
Aller jusqu’à la rue du Midi, où se trouve l’académie des Beaux-Arts.
James Ensor y a peint et dessiné d’après les modèles antiques et académiques, avant de passer à son propre style 😉
Se promener dans le centre pour y admirer les statues de Folon, exposées jusqu’au 31 mai.
Voir deux expos très intéressantes, Le surréalisme en Belgique, à Bozar, Histoire de ne pas rire (chouette titre, emprunté à Paul Nougé) puis Ensor et Bruxelles, à la KBR.
Une partie de cette expo se trouve dans des salons du palais de Charles de Lorraine, une bonne occasion d’y entrer!
Bref, c’était extra!
Il faudra juste retourner à Bruxelles avant le 23 juin pour y voir aussi l’expo Ensor à Bozar 😉
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La photo est fournie par pexels (sur WP) et a déjà servi pour un autre billet.
En passant à côté de l’étang, une dame à vélo suscite tout à coup un tel énervement chez les oies, les canards et les pigeons, un tel branle-bas, que l’Adrienne se demande ce qui se passe.
Les deux oies sonnent l’alarme, les canards quittent l’étang et une nuée de pigeons vient s’abattre autour de la cycliste. Un des canards, plus pressé encore que les autres, a failli se casser le cou en atterrissant sous sa roue.
Vous l’avez deviné: la dame s’est arrêtée net, a sorti un grand sac blanc d’une des sacoches de son vélo, tous les oiseaux se sont tus, se tenant en un cercle serré autour d’elle et elle a commencé à distribuer du pain.
Oui, c’est interdit, mais comme disait Mitterrand: « Et alors ? »
Voyez la liste des sept principaux sujets de conversation à table et vous allez comprendre pourquoi l’Adrienne est de celles qui écoutent:
1.les enfants
2.les petits-enfants
3.le besoin de soleil
4.les petits ou gros soucis de santé
5.les maris
6.les 400 coups en secondaire
7. »straffe verhalen » : « heeft er nog iemand een straf verhaal? » a demandé quelqu’un, après que deux ou trois autres avaient déjà raconté une histoire un peu « extrême », comme se perdre en montagne ou plonger dans une piscine où il n’y a presque pas d’eau.
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photo prise à Ostende le 30 avril
Une étude réalisée par des doctorants de l’université de Michigan démontre que plus on avance dans la correction de copies, plus on devient sévère: les derniers de la pile ont de moins bonnes notes et plus de commentaires négatifs que les premiers.
Comme les copies sont généralement classées dans l’ordre alphabétique, ça signifie que selon notre nom de famille, nous sommes plus ou moins (dés)avantagés.
La recherche a été effectuée sur un panel de 30 millions de copies, on est donc obligé de les croire 😉
Pourtant Madame a toujours eu l’impression contraire: pour les questions « ouvertes » et surtout pour l’expression écrite, elle avait peur de devenir plus laxiste au fur et à mesure qu’elle avançait dans les corrections, et de laisser passer des choses qu’elle sanctionnait au début de la pile.
Par conséquent, elle recommençait tout le paquet pour vérifier.
Car il n’y a rien de plus important pour l’élève que la plus grande forme de justice et d’équité dans les évaluations.
L’après-midi, lors d’une promenade dans les dunes, spontanément les duos d’autrefois se reforment, Marleen avec Annemie, Patricia avec Isabella et l’Adrienne avec sa meilleure amie de l’école secondaire 🙂
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A table, Marleen avait déclaré d’un ton solennel et mystérieux à la fois:
– Il faut qu’on vous dise un truc… maintenant vous pouvez le savoir…
Et son amie enchaîne:
– Marleen et moi, on étudiait chacune la moitié de la matière pour les interros…
Toute la tablée s’esclaffe.
– On le savait déjà, dit l’Adrienne en rigolant.
– Et que pour les tests de latin vous aviez votre cours sur vos genoux, on le savait aussi, rigole une autre.
– Le seul cours pour lequel on n’a jamais triché, conclut Marleen, c’est pour les maths.
L’Adrienne a failli répondre: Mais c’est ton grand frère qui faisait tes devoirs.
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Bref, une joyeuse réunion de classe, donc 🙂
Elles étaient dix-huit petites filles dans la classe de latin, cette année-là, bien lointaine aujourd’hui.
Six ans plus tard, elles étaient neuf à obtenir leur diplôme.
Mardi dernier, elles étaient neuf aussi à s’être donné rendez-vous à la gare d’Ostende pour une réunion de classe.
Pour finalement n’être que sept: c’est qu’on a la santé de plus en plus fragile 😉
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C’est toujours un peu bizarre de voir les adultes qu’elles sont devenues.
Il n’y a que leur voix qui n’a pas changé.
Et la petite phrase de Marijke, qui depuis toujours, toujours, saisit chaque occasion de préciser qu’elle a un an de moins que les autres 😉
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La photo prise à l’arrière de la gare d’Ostende a déjà servi pour un autre billet.