Stupeur et tremblements

Vous connaissez sûrement l’histoire du couscous canadien avec l’irascible épicier à qui Fernand demande du fromage de Hollande et de la morue d’Ecosse?

L’Adrienne a demandé à son épicier bio s’il avait de la lentille verte.

– J’en ai de deux sortes, dit-il, en paquet d’un demi-kilo et en plus petit format.
– Donnez-moi un paquet de cinq cents grammes a répondu l’Adrienne.

Ce n’est qu’arrivée chez elle qu’elle a constaté que ces lentilles françaises (voir la photo ci-dessus) étaient en fait… canadiennes!

Donc, résumons-nous: on ne prend plus l’avion parce qu’on veut sauver la planète puis on constate que le paquet de lentilles « a fait un beau voyage »… dans son sachet compostable 😉

Et pour boucler la boucle: le revendeur hollandais, sur son site, précise que ces lentilles s’appellent Dupuis 🙂

Ah! ils vont être contents, là-bas!

C comme Chauffe, Marcel!

Eleonora se promène dans sa ville.

Elle réfléchit.

Elle a trouvé une solution pour les villas.

Elle en a été récompensée.

Maintenant elle cherche la solution pour les maisons de rangée.

Ce sera une autre paire de manches, comme dirait son père.

Mais elle est jeune et elle y croit.

Il faut bien faire quelque chose, non?

On compte sur sa génération!

***

Photo @ Fred Hedin pour Bricabook 429. Merci à eux deux!

U comme unique

De temps en temps, parmi le nombre de nouvelles alarmantes, on en perçoit une qui concerne nos semences.

On entend par exemple qu’au fil des derniers siècles l’agro-alimentaire a « éliminé » des tas de variétés pour n’en retenir que quelques-unes – la banane cavendish, par exemple – de sorte que si une maladie, un champignon, un insecte s’en mêlait, la production mondiale s’en trouverait compromise.

Il est donc important de sauvegarder le plus possible d’espèces et de semences de toutes sortes de fruits, de légumes, de céréales.

L’Adrienne ne savait pas que cette menace visait aussi le haricot mais apparemment toutes les sortes que nous consommons sont des phaseolus vulgaris et il est temps de promouvoir, cultiver, consommer, tester chez soi d’autres variétés, dites « sauvages ».

Bon ben y a plus qu’à 🙂

K comme Kiribati

Kiribati? s’étonne l’Adrienne en lisant le message de MSF.
C’est quoi, ça? ça se trouve où?

Bon, si ça vous intéresse, vous ferez comme elle, vous irez sur wikisaitout et vous comprendrez pourquoi ça vous est inconnu: c’est un petit atoll qui n’est devenu indépendant qu’en 1979 et qui ne s’appelait pas comme ça avant 🙂

Mais ce qu’il a d’emblématique, c’est qu’il est un bel exemple (si on peut dire) de ces endroits du monde qui ne sont pas les plus gros pollueurs mais qui sont les premières victimes.

Le point culminant de leurs îles s’élève à trois mètres au-dessus du niveau de la mer.

Oui, vous avez bien lu: trois mètres.

Bref, en lisant le billet de MSF on ne peut que conclure « het is dweilen met de kraan open« , comme on dit chez nous, ce qui peut se traduire par « on passe la serpillière alors que le robinet continue de couler ».

V comme vive la famille!

On m’appelle l’homme des bois et non, ce n’est pas une légende.

Ce n’est pas le Hollandais du 17e siècle qui a mal compris le langage local ou mal interprété ce qu’il entendait pour la première fois.

Le malais et le javanais me donnent ce nom depuis le premier millénaire: urang, qui veut dire homme, être humain, et hutan, qui désigne les bois, la forêt.

D’ailleurs, vous le savez bien que nous sommes frères.
Ou plutôt cousins, pour être exact.
Vous êtes frères des chimpanzés et des bonobos, que ça vous plaise ou non.

Vous m’avez vu faire face aux machines venues détruire les arbres qui m’abritent et me nourrissent.
Geste désespéré et dérisoire, je le sais bien.
Je suis assez intelligent pour le savoir.
Mais on fait de ces choses désespérées quand on l’est.
Vous comme moi.

Vous le savez bien, pourtant, que je suis sur la liste rouge, celle des animaux menacés, en danger critique d’extinction.

Merci à Joe Krapov pour sa consigne, je lui avais envoyé un de mes dessins du temps où Bruxelles brusselait et l’Adrienne dessinait 😉

Tout savoir sur l’origine du mot orang-outan? c’est ici.

Stupeur et tremblements

C’est un article de l’Américain Douglas Rushkoff qui a paru en septembre dernier, quelques jours avant la sortie de son livre, et malgré le-temps-qui-passe l’Adrienne n’arrive pas à sortir de sa stupeur.
Et de ses tremblements.

Même si, bien sûr, on le sait et on ne s’en étonne pas, que les super-riches tentent l’impossible pour se protéger d’une éventuelle apocalypse, de quelque origine qu’elle soit, climatique, atomique, sociétale ou causée par un virus.

Ce n’est pas nouveau.
Mais tout de même, des choses ont changé depuis les bunkers de la guerre froide.
En pire, évidemment 😉

Vous aussi, sans doute, lirez avec une stupeur croissante le questionnement de ces cinq multimillionnaires qui ont invité l’auteur pour qu’il les aide avec quelques questions du genre: quand je serai dans mon bunker, comment faire pour que les hommes armés enrôlés pour me défendre ne se retournent pas contre moi?

Et où serai-je le plus en sûreté, en Alaska ou en Nouvelle-Zélande?

Alors quand on leur propose une autre forme de solution, bien meilleure pour la planète et pour ses habitants, plus sûre pour eux aussi et qui leur coûtera bien moins cher, ils ne sont pas intéressés.

Non, créer des « fermes modèles » qui prévoiraient de la nourriture pour le plus grand nombre, en autarcie, ça ne les intéresse pas.
Alors qu’on pourrait en mettre partout sur la planète et diminuer du même coup un certain nombre de risques qu’ils veulent fuir dans leur bunker…

Ils préfèrent s’isoler.

Avec leur milice, leur piscine et leur bowling.

M comme myxomycètes

– Il ne faut pas, précise le guide à un groupe de gens penchés au-dessus d’un tas de bûches en train de se décomposer, il ne faut pas confondre ça avec des champignons! Ce ne sont pas des champignons, ce sont des myxomycètes.

Les deux ou trois chiens présents à cet exposé s’en fichent royalement et préfèrent tirer sur leur laisse pour s’intéresser à l’Adrienne, qui a encore le temps d’entendre d’autres précisions:

Het zijn boomwratten (traduction littérale: des verrues d’arbre) maar we noemen ze liever « babybilletjes » (mais on préfère les appeler des petites fesses de bébé).

***

photo prise le 11 novembre à la sortie du Bosje, où des tas d’énormes sapins de Noël attendent d’être mis en place pour les festivités de décembre…

Stupeur et tremblements

C’est avec stupéfaction que l’Adrienne lit le titre de l’article: Les bébés ont déjà de la suie dans leurs poumons et leur cerveau avant leur naissance.

Pour ceux qui lisent le néerlandais, Nog voor de geboorte hebben baby’s al roet in longen en hersenen.

Combien d’études, combien de preuves faudra-t-il encore avant de passer à l’action pour la santé de cette planète et de ses habitants?

Stupeur et tremblements

Il s’attendait à cette question, dit-il, et pourtant il donne la réponse la plus stupide, la plus condescendante, la plus déconnectée de la réalité possible.

C’était le 5 septembre dernier, son joueur vedette à ses côtés était écroulé de rire à l’idée de prendre un char à voile au lieu d’un jet privé.

Sans doute ne sait-il pas que la distance dont il s’agit peut se faire en moins de deux heures en TGV.

L’Adrienne en a été dégoûtée, tellement dégoûtée qu’elle ne voulait même pas en parler.

Puis que lit-elle?

Que deux semaines plus tard, ce même club, qui pourtant prétendait trouver très grave ce trait d' »humour raté », reprend un avion pour parcourir la distance Paris-Lyon.

Le TGV? c’est pour les ploucs.

Le bus de l’équipe? Il roule aussi, mais à vide, il ne sert qu’à conduire les joueurs de l’avion à l’hôtel. Ou du stade à l’avion.

Bref.

Prochaine grosse rigolade planétaire, d’où la caricature de Kroll prise de sa page fb, la coupe du monde au Qatar.