Déjà dans le « jardin d’avant », l’Adrienne s’efforçait de respecter au maximum le bien-être écologique: pas de pesticides, uniquement des engrais naturels, du compost, la rotation des cultures en quatre parcelles…
Avec des plans de jardinage de plus en plus compliqués au fil des ans s’il fallait aussi tenir compte des légumes qui apprécient la compagnie de certains autres ou au contraire la détestent. Ceux qui aiment la présence de tagètes ou de capucines. Ceux qui détestent les glaïeuls 😉 Mettre les rangs d’oignons à côté des carottes ou du persil, pas auprès des fèves, des pois ou des haricots…
Maintenant qu’elle n’a plus qu’un petit jardin de ville, la situation est différente. Mais la volonté de respecter la nature est toujours intacte.
Alors l’idée lui est venue de se lancer dans la permaculture.
Il existe de nombreux tutoriels sur le sujet et des tas de vidéos pour aider pas à pas ceux qui sont désireux de « monter une planche » pour y cultiver des fraisiers ou des tomates. Mais s’il s’agit du concept total pour le jardin, il vaut mieux faire appel à un spécialiste.
L’Adrienne en a trouvé un pas loin de chez elle et l’a contacté pour lui expliquer son souhait et sa situation.
– Je vous recontacte dès la fin du confinement, lui a-t-il répondu.
De sorte que début juillet, elle a reçu une offre.
Le spécialiste s’occuperait de faire son plan de jardin et proposait un premier rendez-vous pour en discuter, prendre les mesures, vérifier l’ensoleillement etc.
Mais là où l’Adrienne a failli tomber à la renverse, c’est en voyant le prix de ce premier rendez-vous, au bas du feuillet:
Le prix de cette visite et de la rédaction du rapport de visite s’élève à 450 EUR HTVA, soit 544,50 EUR TVAC, dont 50% seront payés à la signature de la présente offre pour accord et dont le solde sera dû à la remise du rapport de visite.
Deux fois.
Deux fois elle l’a lu et relu, espérant qu’il y avait un zéro en trop.
Une fois la stupeur passée, elle a poliment répondu au spécialiste que si déjà la première visite coûtait plus de cinq cents euro, elle se rendait bien compte que la permaculture n’était pas faite pour un budget comme le sien.
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les photos ci-dessus sont du « jardin d’avant », sauf les deux premières avec la mâche, les tomates cerises et les figues, qui sont du jardin actuel.