Souvent Muanza est pensif.
– J’ai trente ans, dit-il. J’ai une femme, un fils. Ils sont là-bas, je suis ici. Comment savoir ce qui est le mieux pour nous? Se refaire une vie ici, attendre de pouvoir retourner là-bas…
Pierre et Marie comprennent ce combat intérieur et se gardent bien de donner des conseils. D’abord parce que c’est impossible – eux aussi connaissent la fragilité des projets humains – mais surtout parce qu’il est essentiel que Muanza prenne ses propres décisions.
– Je ne veux pas être un homme brisé. Je ne veux pas continuer à vivre de la générosité des autres. Je veux travailler, me refaire un foyer…
Il contemple le jardin, les arbres qui reverdissent à grande vitesse en ce joli printemps. Il découvre les saisons. Il a eu froid tout l’hiver. Les arbres tout noirs l’ont étonné. La neige l’a surpris et enchanté… un moment. Puis il est retourné devant les flammes du poêle.
– Est-ce que vous pourriez m’aider à faire venir Rosemund ici? dit-il finalement.
***
écrit pour Désir d’histoires d’Olivia Billington avec les mots imposés suivants:
flamme – briser – fragilité – contempler – combat – essentiel – générosité
Photo prise sur le RaVel en ce mois d’avril 2019.
J’aime beaucoup votre photo et votre texte.
Passez un bon dimanche de Pâques.
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merci Madame Chapeau, bon dimanche à vous aussi!
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Rentrer pour un renouveau, c’est bien pour un mois d’avril non ? Brave Muanza 😉
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oui il lui a fallu beaucoup de courage!
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Rentrer pour une continuité positive !! Bravo et meci pour ta visite Adrienne.
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merci à toi, Ghislaine!
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« Faire venir Rosemund ici « …
Comme il y va, Muanza !
Comme si une communauté de 500 Millions de personnes, communauté la plus riche du monde pouvait se permettre d’accueillir une famille !
Pauvre en plus !
Pfff… Aucune notion des réalités…
A part ça, j’aime ta note.
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c’est vrai que la réalité oblige à enfreindre la loi (nous avons essayé le chemin légal pour Muanza et sommes allés de déconvenue en déconvenue, c’est très très perturbant, comme sensation… que les droits humains ne comptent plus. Alors un jour on décide d’enfreindre, au nom des droits humains)
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Les droits de l’Homme (je continue à dire ça, c’est affaire de génération, pas de sexisme) c’est surtout pour les discours et l’indignation sans action.
Sinon, c’est comme la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme, un vœu pieux.
Un peu comme le christianisme « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » sauf s’il est juif, communiste, arabe, etc.
Ce qu’on en a gardé et qu’in garde toujours férocement, c’est le droit de propriété.
Même s’il empiète sur le droit de vivre.
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C’est vrai qu’il va avoir du mal à se faire passer pour un chrétien syrien…
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c’est vrai que l’exemple vient d’en haut 😉
(mais dans les années 80 c’était Melchior Wathelet et à son cabinet sévissait un certain Kausse qui n’aimait pas les Africains, apparemment)
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Simple. Efficace.
Bref, Adrienne 😉
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merci Caro 🙂
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fragilité, fragilité… 🙂
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🙂
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Il y a tant de Muanza « qui ont dans leurs yeux quelque chose qui fait mal » comme le chantait Michel Berger.
http://asimon.eu/blog/poesie/reves-brises/
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tant et tant partout dans le monde, oui
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Il est face à un dilemme difficile…
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oui, faire des choix sur un avenir pour lui mais aussi pour sa famille, entre ici et là-bas, il faudrait une boule de cristal 😉
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Comme d’habitude, les mots imposés se fondent dans le texte. 🙂
Quel choix difficile…
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merci Olivia!
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