O comme ombre

Une des plus belles photos parmi celles exposées sous les Venetiaanse Gaanderijen à Ostende en ce moment, montre une femme noire et un homme blanc se tenant par la main sous l’ombre de la statue équestre de Léopold II.

Cette symbolique de l’ombre est aussi évoquée dans un poème d’Ahmed Morsi, natif d’Alexandrie d’où il émigre vers les Etats-Unis à l’âge de 44 ans, ce qui lui inspire entre autres ceci:

Quand il quitta Alexandrie
savait-il
que son corps ne jetterait plus
d’ombre courte ou longue,
sur les pavés de ses rues

***

photo prise à Ostende le 10 novembre dernier et extrait d’un poème d’Ahmed Morsi (°1930) trouvé à l’expo Alexandrie (Bruxelles, Bozar)

Et j’oubliais que ces ombres tombaient pile poil pour l’agenda ironique de novembre, alors que je ne comptais même plus y participer.

Comme on peut se tromper…

45 commentaires sur « O comme ombre »

      1. J’ai essayé avec Tineye, mais il reste muet ! Et comme mon neveu Joe n’a pas eu plus de succès avec Google, je crains que jusqu’à présent il n’y a guère de personnes qui l’ont photographiée et mise sur le net (et encore faudrait-il qu’ils citent l’auteur de la chose…)

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  1. Je me demandais depuis quand l’amour se souciait des couleurs ?
    On aurait tous dû, surtout les racistes, s’apercevoir que les clairs et les sombres se regardent depuis toujours comme des gâteaux !
    Et que, « surprenamment », il continue, alors que les mélanges duren,t dpeuis toujours, il naît toujours des clairs et des sombres.
    Extraordinaire et merveilleux, non ?

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  2. L’extrait du poème fait entrer dans une réalité qu’on oublie bien souvent… Et comme l’ombre est en fait le reflet de ce qui existe je m’encourage en me disant qu’il en est ainsi dans ce monde de violence. Il est que le reflet d’un manque d’humanisme.

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