Les 7 plaies d’Egypte

DSCI6245

Quand l’ami est venu aider à déplanter les hortensias, il l’a fait en homme pressé, mais qu’importe, s’est dit l’Adrienne, qu’il y ait peu de racines, c’est du solide ces plantes-là, elles reprendront.

Elles ont repris, en effet, sauf une. Qu’importe, s’est dit l’Adrienne, je mettrai autre chose à cet endroit, ou je ferai une bouture, l’an prochain.

Puis une longue période de sécheresse s’est installée, l’Adrienne trimbalait des seaux, donnait de l’eau, mais ça ne semblait jamais suffire. Qu’importe, s’est-elle redit, c’est du solide ces plantes-là, elles reprendront.

Quand les travaux sont arrivés à hauteur des hortensias, l’Adrienne y a vu fleurir des câbles et des sacs de matériaux divers. Les hommes passaient entre les arbustes, alors qu’il n’y a vraiment pas la place. Chaque jour, de précieux bourgeons étaient à terre, des branches étaient cassées. L’Adrienne a failli en pleurer.

DSCI6246

Un mois plus tard, on en est toujours au même point, tranchée ouverte, grands tas de sable, matériel divers… et sécheresse.

L’Adrienne essaie de rester sereine et se répète quotidiennement qu’il y a des choses plus graves.

30 commentaires sur « Les 7 plaies d’Egypte »

    1. non les travaux avancent bien et seront finis dans les temps (15 juin), mais le trou et le matériel à mon coin de rue/hortensias reste parce que c’est précisément là, apparemment, que se situe le nœud de toutes les connections (gaz, électricité, téléphonie)

      J’aime

  1. Soyons optimistes, ici la durée des travaux annoncée d’un an n’a pas excédé de beaucoup les deux…
    Et si tu veux, je demande au chien de te déterrer quelques hortensias pendant ses promenades aux trois fontaines 😉

    J’aime

    1. ce n’est pas la durée des travaux qui est en jeu, mais que malheureusement mes hortensias se trouvent au point névralgique de toute l’activité! j’aurais dû mettre une haute et solide clôture, peut-être? ou tu crois qu’ils me l’auraient démolie aussi? 😉

      J’aime

  2. Je compatis d’autant plus que je suis complètement d’accord avec le spam que j’ai reçu hier :
    « Contre les informations embêtantes du monde nous ne pouvons opposer qu’une fleur » 😉

    J’aime

  3. Et on comprend d’autant mieux le personnage de Jacques Brel qui préférait les bonbons aux fleurs « parce qu’elles sont périssables » !

    PS Germaine devient Nadine en Flandres ?!

    J’aime

  4. cela ne te consolerait il pas de faire une belle quantité de boutures en un endroit préservé ? ça marche à 100% les boutures d’hortensia, et ça rajeunit les plantations. Et si tu les mettais dans de gros pots ? les bâtisseurs seraient obligés de les déplacer sans les abimer.

    J’aime

    1. j’aurais dû faire des boutures en août dernier, mais j’étais optimiste 😉
      les pots ne les arrêteraient pas, ils déposeraient leurs câbles dessus… marcheraient dessus ou dedans 😉

      J’aime

  5. On a si souvent souvent envie de CRIER dans ce monde, ici les hortensias, là les abeilles qui meurent, c’est tragique !!! On ne peut agir qu’autour de nous, garde courage, les plantes éprouvent de la gratitude. Bises. brigitte

    J’aime

  6. On les aime nos fleurs qu’on a mis en terre, pris soin, les voir se faire piétiner… c’est vrai qu’il y a pire mais reste que voir la vie se faire malmener que ce soit sous n’importe quelle forme ça dérange.

    Aimé par 1 personne

  7. Des ami(e)s sont venus mari, épouse, jeune homme pour nettoyer mon jardin. Gentils, tout plein, efficaces tout plein, rapides tout plein… Mais Ô Rage, Ô désespoir le petit arbuste planté l’année dernière n’a pas résisté aux fils de la débroussailleuse et aux yeux d’un sexagénaire. Grrrr. Mais bon, à main prêtée, on ne doit pas médire. 🙂 Et que diable, la nature développe parfois des forces « surhumaines » ! 😉

    J’aime

    1. en effet, comme il y a là, autour des hortensias, de la terre que j’ai prise du potage, il y pousse un magnifique plant d’épinard, or il y a bien deux ans que je n’ai plus semé d’épinards 😉

      J’aime

  8. Tiens… on dirait bien que tes hortensias ont eu la visite de la précédente propriétaire du moulin ! Là-bas il y a une telle quantité de tuiles et d’ardoises entre et autour des fleurs qu’on croit faire un cauchemar… Allez, va, courage. Un jour tu verras, ton hortensia refleurira !

    J’aime

    1. oui, bien sûr! je vis, je vis même bien, je ne suis pas à Gaza… il y a tant de vrai malheur sur cette planète que parler du mal fait à mes hortensias a quelque chose de malséant…
      bon dimanche!

      J’aime

  9. Comme je comprend ce sentiment… Personnellement, ce qui me mets hors de moi, c’est l’absence d’empathie pour le vivant…Mais c’est la maladie de notre temps. Sans doute aurai-tu du prendre les devant et protéger ce massif en dressant des obstacles solides. Perso, si je pouvais, je mettrai un champ de mines…

    Aimé par 1 personne

Laisser un commentaire