Gemma se balance nerveusement sur son siège, le regard dans le vide. Dehors, des murs ternes de brique sombre, où les gouttières ont laissé des traînées noirâtres, et dedans, un papier peint défraîchi que devraient égayer deux ou trois photos champêtres, vieux puits à margelle fleurie, champ de blé avec coquelicots…
Tout en dévorant distraitement sa collation, il lui vient l’idée farfelue de laisser là le gros trousseau de clés, de partir sans prévenir personne, guidée uniquement par ses envies, sans contrainte aucune. Fini d’être le jouet de ses supérieurs, la marionnette dont on tire les fils…
Partir ! Partir avec Muanza ! Au diable les lois, les papiers, les interdits, les complications infinies ! La vie pourrait être si simple, si on le voulait…
***
Le personnage de Gemma est déjà apparu ici.
Ecrit pour Treize à la douzaine avec ces 13 mots imposés: 1 guider 2 farfelu 3 champ 4 marionnette 5 prévenir 6 gouttière 7 siège 8 collation 9 brique 10 terne 11 trousseau 12 margelle et le 13ème pour le thème: contrainte.
Adrienne 
Un plaisir de retrouver Gemma!
Arriver à mettre marionnette et margelle dans un court récit si bien ficelé, bravo dame Adrienne!
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merci Colo 🙂
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« Au diable les contraintes » est rarement une option que je m’autorise…
Mais parfois, j’y rêve.
Passez un bon samedi.
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pareil pour moi, Mme Chapeau!
bonne journée à vous aussi
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Fini d’être le jouet de ….
« l’inaccessible rêve » comme disait le Grand Jacques.
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se sentir manipulé est une des choses les plus déplaisantes, au travail
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Au travail et ailleurs, ailleurs surtout 😦
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ah oui bien sûr, c’est toujours désagréable, je parlais de travail parce que c’est ce contexte-là dans mon billet du jour
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Bon, je n’ai plus qu’à insérer cet épisode au bon endroit dans la saga Muanza… 🙂
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tu vas t’y coller? c’est un fameux pensum 🙂
(je crois qu’il y a une septantaine de billets Muanza, jusqu’à ce qu’Asphodèle arrête ses consignes avec mots imposés :-))
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Je n’en ai pas lu autant (une spetantaine) mais quelques uns ! C’est un vrai roman que tu écris !
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des bribes, seulement, très décousues, vu que je dois utiliser les mots imposés…
(enfin, « je dois », c’est une façon de parler ;-))
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Photo : prison de Saint-Gilles !!! Pourquoi ? Ta Gemme serait-elles taulière ???
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J’ai pris cette photo au Petit Château (Fedasil)
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Boulevard du Neuvième de Ligne 27, 1000 Bruxelles
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Exact ! Avant d’être un centre d’accueil pour réfugiés, c’était le centre d’incorporation de l’armée, je le sais, je m’y suis promené à poil pour l’examen médical…
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Écrire avec une liste de contraintes un texte qui prône le rejet de contraintes, voilà un bel exploit!
Bonne soirée Adrienne,
Mo
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très drôle 🙂
bonne soirée!
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