Z comme Zorzi

Il a écrit un livre qui s’appelle L’Harmonie du monde, l’armonia del mondo (publié en latin en 1525). Homme de la renaissance italienne, Vénitien, érudit apparemment curieux de tout, comme il se doit pour l’uomo universale de l’époque. 

Vous savez comment se passe une recherche internet: de fil en aiguille, vous allez des paquebots de la lagune à une église à un moine franciscain qui se met à étudier l’hébreu pour lire les écrits bibliques dans le texte… Et ainsi vous arrivez chez Francesco Zorzi et vous vous passionnez pour son Armonia del mondo au point de vouloir le lire. Vous arrivez sur un article qui en parle en des termes très élogieux:

« un libro che si fa ancora leggere per lo stile raffinato, e per l’utopia simbolica che lo anima. L’armonia di cui parla il titolo è quella, segreta e divina, che lega tutti gli aspetti del reale.

un livre encore intéressant à lire pour son style raffiné et pour l’utopie symbolique qui l’inspire. L’harmonie dont parle le titre est celle, secrète et divine, qui relie tous les aspects du réel.

è un sorprendente progetto intellettuale, ora per la prima volta reso accessibile in italiano dalla traduzione di Saverio Campanini, accompagnata da un ricco apparato di note e commenti. Una smisurata città ideale di parole da riscoprire e in cui, perché no, gradevolmente perdersi.

c’est un projet intellectuel surprenant, rendu accessible pour la première fois en italien par la traduction de Saverio Campanini, qui l’accompagne richement de notes et de commentaires. Une immense cité idéale de mots à redécouvrir et où – pourquoi pas – se perdre agréablement. » (traduction de l’Adrienne)

Voilà en effet à quoi l’Adrienne perd agréablement son temps.

Cependant, à tous ces amis et gentils collègues inquiets pour sa santé mentale et son bien-être futur, qui lui posent la question: « Mais à quoi passeras-tu ton temps, quand tu n’auras plus l’école? » elle peut difficilement répondre « Je le perdrai sur google » 🙂

17 commentaires sur « Z comme Zorzi »

  1. On y fait des découvertes infinies, comme tu dis, comme un jeu de piste excitant! Et le temps y passe vite, trop vite:-))
    Et puis tes textes, tes écrits inspirés qui prennent …le temps que tu voudras!

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    1. comme les joyaux du Prado qui prennent vie 🙂
      (ce matin j’y ai passé une heure et demie sans m’en rendre compte, tout à coup il était huit heures!!! d’abord avec un neveu ostendais qui est à mi-chemin du Camino – il a fait environ 400 km sur les environ 800 – puis avec le Prado, puis… quoi donc encore ;-))

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      1. Je transcris le début, on dirait du Marcel ! :

        Le cœur LEB, ou les sentiers de sapience, dicours fort utile pour entendre et exposer les Saintes Ecritures.

        Pour avoir plus aisé et moins pénible accès à l’intelligence du suivant discours, que prétendons, autant qu’il nous sera permis faciliter et éclaircir, il semble que tant pour la hauteur et majesté de son argument, qu’à raison aussi du parler mystique et figuré, qui rend le tissu de notre toile si divers et bigarré, qu’il ne sera du tout hors de raison en cet endroit, si avec moindre perte de paroles, et le plus rondement que faire se pourra, nous essayons tirer des entrailles des saintes écritures partie des trésors précieux et inestimables richesses, dont elles sont fécondement enceintes : pour à quoi parvenir, est besoin creuser et faire ouverture de leurs plus grosses veines et minières, lesquelles fouillées et découvertes, ainsi que principaux bouillons d’eau vive et salutaire, nous conduiront par leurs conduits obliques et tortueux, comme par le cordeau d’Ariadné, dans les plus retirés pourpris et embarassés replis, que retracent et décrivent sur le plan de la spacieuse et riante prairie des saintes marges, les ruisseaux particuliers, qui çà et là l’entrecoupent, l’abreuvent et arrosent.

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  2. Tu te transformeras en femme de la renaissance, j’en suis sûre. C’est vrai que de lien en lien, la Toile devient une bibliothèque géante… jusqu’à ce qu’on ait envie de se dégourdir les gambettes !

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