Le premier, c’était beau-papa.
Au téléphone, belle-maman exultait:
– C’est positif, a dit le docteur, donc tout va bien!
Elle avait compris ce que tout proche aime comprendre: les tests sont positifs, donc c’est bon.
Mais bien sûr, en jargon médical « positif » veut dire mauvais.
Jusqu’à aujourd’hui l’Adrienne ne comprend pas comment le médecin, qui a dû assister à une explosion de joie, lui aussi, vu que belle-maman avait l’émotion explosive, comment il n’a pas rectifié le tir.
Le premier, donc, c’était beau-papa.
Après, bien sûr, il y en a eu beaucoup, beaucoup d’autres.
De toutes les sortes.
Des rapides-fulgurants et des sournois-faux jetons, qui te font croire « en rémission » pour t’anéantir plus fort après des opérations et des thérapies qui te mettent le peu de vie qui te reste complètement à l’envers.
Bref, c’est à lui l’Ostendais et à tous ceux qui ont suivi que l’Adrienne a pensé, père, oncle, tantes, amies, élèves… après avoir entendu la triste nouvelle qu’Arno avait succombé, lui aussi, malgré ses efforts pour rester en vie.
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Adrienne 
Un billet émouvant pour ce premier mai 2022.
Ici aussi, nous pleurons Arno.
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Oui, c’est quelqu’un de bien.
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Bon 1er mai je te souhaite 🙂
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Ah c’est vrai, j’oubliais !
Bon premier mai 🙂
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C’est vrai qu’il y a des médecins qui devraient prendre un supplément de formation en communication.
Bon, ben, restons positifs malgré tout ! 😉
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mais oui, « carpe diem »
je sais, je me répète 😉
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Tu as beaucoup de mal on dirait a rester positive, mais courage, accroche toi, profite de ton voyage. Je sais les nouvelles ne sont guère encourageantes mais il y a quand même des choses positives comme tes rencontres avec tes anciens élèves qui ont réussi à s’en sortir. Profite du moment présent tu auras des tas de choses vues pendant ton voyage à partager. Bonne journée bisous.
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Tu as raison, le pays est magnifique, chaque paysage, chaque fleurette, je voudrais tout photographier pour tout retenir 🙂
merci pour tes mots, je t’embrasse!
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Je t’envoie virtuellement un brin de Muguet … pas sûre que tu en trouves là où tu es 😉
Profites bien !
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non, en effet, ce n’est pas un pays à muguet, par contre aujourd’hui il y a une fête orthodoxe qui suit celle de Pâques et à l’occasion de laquelle on fabrique des couronnes de fleurs 🙂
merci!
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Adieu Arno, adieu l’artiste !
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hé oui!
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Tout ce que tu dis est tellement vrai…
Heureusement certaines rémissions durent.
Tu es dans un superbe pays, où il ne doit pas encore faire trop chaud, profite bien de ce voyage tant rêvé 👍
Gros bisous
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c’est vrai, il fait maximum 24 à 25°, avec des nuages et du vent, c’est faisable et les soirées sont fraîches 🙂
bises à toi aussi!
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Et pourtant… il est drôlement beau, ce mot « succomber ».
Surtout quand il est suivi de « à la tentation » !
OK je sors non sans nous conseiller de redoubler d’efforts ! 😉
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ces jours-ci je succombe à la tentation de tout photographier 🙂
(heureusement qu’on n’est plus à l’époque des films de maximum 36 photos ;-))
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Si on pense toujours au pire, on n’en finit pas, autant se tirer une balle dans la tête tout de suite… Alors que la fin arrivera fatalement un jour ou l’autre… 😉
Alors vois le bon côté des choses, surtout dans cette belle Grèce (que je ne connais pas).
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je ne pense pas au pire mais je pense à des gens 😉
tu as raison, goûtons l’instant présent!
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La vie nous semble éphémère parce qu’on mesure le temps. Le papillon comparé à nous vit peu de temps pourtant il est si beau étend ses ailes, vole, se pose et en profite. Carpe diem oui vraiment. Bon séjour en Grèce!
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c’est juste, le papillon ne pense pas à sa grand-mère 🙂
merci!
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Arno et Bashung dans le film « J’aurais voulu être un gangster », une scène culte
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pendant toute la scène, je me suis dit « c’est Estragon et Vladimir » mais évidemment le vol de la sacoche, tout à la fin, ne colle pas avec Ionesco 😉
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pardon pour l’ellipse, ce qu’il y avait dans ma tête c’est « pendant toute la scène, je me suis dit « c’est Estragon et Vladimir » ou du théâtre absurde à la façon d’Ionesco mais évidemment le vol de la sacoche, tout à la fin, ne colle pas avec l’absurde »
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Ils s’en vont et ne nous laissent qu’un fatras de poussières de vie, de traces d’émotions, d’alluvions qui pèsent sur nos coeurs déjà lourds. Il s’en vont, et nous restons … encore un peu.
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en sursis 😉
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