Jason était fan de Da Flip et se voyait déjà faisant ses propres remix.
Il aurait bien aimé le rencontrer.
Il se disait qu’un mec comme lui ne pourrait que le reconnaître, voir en lui un successeur, en quelque sorte.
Quelqu’un à qui transmettre les ficelles du métier.
Prêter du matériel, aussi.
Parce que Jason avait tout juste de quoi se payer quelques bombes aérosol.
Il devait se rendre à l’évidence, les tags, ce n’était pas trop son truc.
Il ne réussissait pas à améliorer sa technique.
Il s’entraînait, pourtant.
La maison abandonnée entre les champs était idéale pour ça.
Non, son truc, il en était sûr, c’était le remix.
Commencer comme DJ.
Faire crier les filles.
Et gagner des sous en faisant ce qu’on aime.
Puis est arrivée la nouvelle.
Da Flip! le tribunal venait de prononcer sa faillite.
Alors il a juste tagué Fri 13.
Parce qu’on était le 13.
Même si c’était un lundi et pas un vendredi: c’était un jour de malchance.
***
Le titre réfère à la maison « violée », qu’on appelle kraakpand en néerlandais, littéralement « logement qu’on a forcé ».
Écrit pour le 153e devoir de Monsieur le Goût – merci à lui – qui offre la photo et la consigne suivante:
Cette photo me serre le cœur, il s’en dégage une impression, que dis-je des impressions diverses et opposées. Mais à vous ? Qu’inspire-t-elle ?
Adrienne 
Si cette photo a serré le cœur de Monsieur le Goût, vous semblez y avoir échappé.
Bravo pour votre texte et bon lundi 13.
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Je me suis concentrée sur le tag da flip;-)
Merci, bonne journée !
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Mystère de la porte ouverte
Ouverte sur un art qui se faufile
S’introduit bon gré mal gré
Mais l’âme de l’artiste plane
Bonne journée Adrienne
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Une maison qui a vécu, on aimerait toujours savoir qui y a habité et comment a été leur vie 😉
Merci, bonne journée !
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Connaissais pas Da Flip, j’ai écouté « Trip to Heaven ». Un brin « mécanique » comme paradis. Mais bon, les goûts et les couleurs… 😉
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Je ne connaissais pas non plus, c’est le tag qui m’y a amenée 😉
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Ouais, pas le plus doué des graffeurs, Jason!
J’aime beaucoup la manière dont tu as donné sens et vie aux graffitis de la photo!
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Merci, ils s’imposaient trop pour ne pas en parler 🙂
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Très originale ta façon d’aborder le devoir, et toujours le sens du détail, je n’avais pas « analysé » les tags 😉
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merci 🙂
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L’oeil d’Adrienne, toujours !
L’image – et la musique écoutée à la suite – sont effectivement un peu da-flippantes !
(Mais tant que personne ne t’interdit d’écouter et de lire Juliette Gréco, qu’on ne t’oblige pas à lire les élucubrations de chatgpt ou à pogoter sur le dancefloor, c’est que tout va bien, Joe Krapov !) 😉
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moi je ne l’ai pas écoutée, cette musique, je la donne juste « voor de volledigheid », comme on dit chez nous (comment dit-on ça en français, « pour être complet »? exhaustif?)
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« par souci d’exhaustivité » (ça me revient, chsuis un peu fatiguée ;-))
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Manière de communiquer ; les tags. C’est vrai que les maisons isolées sont des terrains de jeux. Avec le sourire
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dès qu’un bout de mur a l’air abandonné, il devient terrain d’exercice pour taggeurs, hélas!
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Excellent, vraiment excellent !
Un moment j’avais pensé à exploiter les tags, mais pas assez d’inspiration. Si j’avais su l’existence de ce rappeur sympa !
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j’ai vu ce tag, j’ai cherché si ça pouvait se rapporter à quelqu’un, j’ai trouvé le type mis en lien, et voilà comme fiction et réalité se rejoignent 😉
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Les taggeurs m’étant étrangers, même s’il m’arrive d’admirer leurs oeuvres car certains sont de vrais artistes, je me suis concentrée sur l’état général de la maison de Jeanne mon héroïne…
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en effet, ne pas confondre le taggeur-je-mets-mon-nom-partout et les artistes qui peignent de splendides murs!
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Cette image ne m’évoque que de la dégradation, de la violence. Quant aux tags, pour ce que vois le plus souvent, pour ne pas dire presque toujours, c’est une répétition monotone du nom des auteurs. 😉
Bon après-midi,
Mo
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oui, comme je viens de répondre ci-dessus…
c’est une drôle de chose chez l’humain, ce besoin de laisser sa trace, que ce soit sur les bancs d’écolier ou sur les arbres ou sur les murs…
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J’éprouve toujours beaucoup de tristesse en voyant des maisons abandonnées dont les murs sont recouverts d’inscriptions, il y a pour moi une forme d’irrespect même si le passé n’est plus… « Objets inanimés avez-vous donc une âme » disait le poète, je lui répondrai oui… Doux après-midi dame Adrienne, à bientôt. brigitte
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irrespect, certainement! tant de gens n’hésitent pas à s’approprier d’une façon ou d’une autre ce qui est à portée de main (jusque dans mon jardin je le constate ;-))
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C’est peut être une façon de redonner vie à une maison, mais c’est pas celle que j’aurais choisie. Les vieille maisons ont leur âme, et moi j’aime qu’on la respecte. D’ailleurs lors des rénovations de nos demeures successives, c’est ce que nous nous sommes efforcé de faire. Comme dit Plume d’Anges, même si le passé n’est plus. Je me pose quand même une question, que serions nous sans ce passé ?
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non, c’est une forme d’appropriation: ça semble n’être à personne donc c’est un peu à moi, je fais ce que je veux et autres raisonnements de ce genre 😉
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« Da Flip », le l’inconnu pour moi. En tout cas vraiment bien observé, bravo Adrienne !
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inconnu pour moi aussi mais si on cherche on trouve, merci Ecosia 😉
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Le tag, beaucoup d’imposteurs qui détruisent, quelques talents.
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faut croire que ces bombes aérosol sont trop bon marché, on se fournit, on pchitte, on jette, on recommence…
(je paraphrase mon père qui disait « l’essence est trop bon marché » quand il voyait des gamins s’amuser à pétarader et polluer juste pour le plaisir de tourner en rond, de pétarader et de polluer)
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Coucou du soir chère Adrienne,
Intéressant d’avoir travaillé sur le TAG de DA… sans flipper … drôle de voir ce que l’esprit entrevoit, d’imaginer… chacun(e) des textes différents
Je viens vous re-visiter un jour plus tard pour déposer avec ce commentaire des 💐 bouquets 💐de bisous « valentinés » de lumineuse amitié, douce soirée
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merci, c’est gentil, très bonne soirée à vous aussi!
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