Ils allaient du côté de la prairie, là où le vent de la mer garde le paysage libre des fumées des manufactures.
Non pas qu’ils aient conscience de la relative pureté de l’air ni de son importance pour la santé. Mais ils y étaient à l’aise, relativement seuls.
Les mères n’aimaient pas trop qu’ils traînent de ce côté-là, à cause de la falaise.
Il y avait déjà eu des accidents, des glissades fatales, des chutes malencontreuses qu’on se racontait dans les familles pour en avertir les petits enfants.
« Un malheur est si vite arrivé », disait la mère de Tom, et elle savait de quoi elle parlait.
Mais Tom s’en inquiétait fort peu, d’être la prochaine victime d’un coup du sort pour les siens, et c’est toujours lui qui tournait le dos au précipice, se tenait au bord du bord, faisait fi du danger.
En bas, la mer roulait ses vagues, sur le sentier, George roulait sa bille entre ses doigts sans se décider à la lancer. Puis il gronda:
– Enlève-toi de là, Tom! Tu te tiens trop près des billes!
***
Texte écrit pour le 38e devoir de Lakevio du Goût. Merci!
En cherchant chez Harold Harvey une œuvre qui au moins m’inspirerait pour le « devoir de Lakevio du Goût », j’ai vu celle-ci. Elle a immédiatement attiré mon attention car elle est liée à un souvenir qui aujourd’hui me fait sourire mais qui m’a terriblement mortifié et frustré quand est survenu l’évènement. Je suppose que vous aussi aurez quelque histoire à raconter à propos d’enfants, de jeu de billes ou simplement de campagne…
Quand je faisais mes études de chimie, un de mes condisciples avait eu l’idée saugrenue d’amener des billes. Nous y avons joué un temps malgré notre âge et comble, c’est le préparateur d’un des labos, un gars d’une quarantaine d’années, qui était le meilleur à ce jeu de gamins!
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ça ne m’étonne pas, plus rien de ce genre ne m’étonne de ta part, jouer aux billes au labo 🙂
ça me fait bien rire, je vous imagine tous accroupis ou à quatre pattes 🙂
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J’ai peut-être une photo mais mon archiviste souffre d’une sciatique et les archives sont dans le bas d’un meuble…
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Je l’ai retrouvée tout seul comme un grand !
Tu as déjà dû la voir : elle est dans l’album où mon épouse déroule le fil de nos rencontres.
Le con qui joue aux billes, c’est moi !
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@ Maitre Walrus : prompt rétablissement et en attendant, bon courage, à votre archiviste…
Quant à vous, je vous trouve tout mignon sur la photo, le genou loin du sol, pour ne pas salir votre pantalon.
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Si vous aviez connu ma mère, vous comprendriez pourquoi j’étais si prudent, Madame Chapeau !
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oui c’est ainsi que je vous imaginais, à jouer aux billes en costume cravate 🙂
(bon rétablissement pour la sciatique! patience et longueur de temps, je suppose?)
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Pas aujourd’hui. Je croise les doigts pour Tom.
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mais oui, il fera un pas de côté, sur le chemin, pas un pas en arrière 😉
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Risqué, le jeu de billes dans certains cas…
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c’est plein de dangers, une vie, comme traverser une rue à Londres et oublier qu’on est en Angleterre 😉
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Oui, nous avons perdu une amie chère comme cela.
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ah!
il faut vraiment y penser à chaque fois, de regarder droite-gauche au lieu de gauche-droite, l’été dernier je le répétais à chaque bout de rue à monsieur Neveu!!!)
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Le devoir de Délia complète fort bien le tien, un pas de trop en arrière, et c’est le drame !
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j’ai préféré laisser planer le doute sur la direction qu’il prendra, ceux qui aiment les drames lui feront faire un pas en arrière et une chute fatale 😉
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Quel talent pour planter un décor, une vie, des personnages forts… en si peu de lignes!
Chapeau !
•.¸¸.•*`*•.¸¸☆
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merci Célestine
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et tout en finesse tu laisses la fin en suspension …livrée à notre imagination.. qui nous fait immédiatement imaginer la chute …. qui n’est pourtant pas obligatoire ! On aime se créer des émotions fortes ! 🙂
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comme tu dis, la plupart imaginent le pire, alors qu’il peut très bien faire un pas de côté sur le chemin 🙂
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Non, il ne va pas tomber le gamin, il va même gagner.
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revanche sur revanche 🙂
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J’ai pensé à la même chose que toi si ton histoire ne dit pas ce qui s’est produit par la suite, on peut facilement l’imaginer.
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oui, on peut se montrer optimiste, si on veut 🙂
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Il y a vraiment un doute… 😉 c’est net et bref…
(Dans La pelouse de Camomille, Mary Wesley fait mourir un (vilain) personnage comme ça. )
Très réussi.
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je ne connais pas cet auteur mais il est évident que là où il y a falaise, il y a risque de chute, qu’elle soit accidentelle ou criminelle :-))
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J’espère que la chute de ton histoire n’a pas été prémonitoire. 😉
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prémonitoire de quoi? j’évite les falaises, j’ai le vertige 😉
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@ Walrus
Tes genoux te permettaient bien des folies.😏
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C’est plus aujourd’hui que je pourrais te faire sauter dessus ! 😉
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Moi, j’aime quand l’histoire fait un pas de côté.
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ça me semble préférable à un pas en arrière 😉
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Je n’ai aucun souvenir de ce genre mais J’ai apprécié ta charmante petite histoire!
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je n’ai aucun souvenir de ce genre non plus!
merci 🙂
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De toute façon, chaque fois qu’une mère interdisait quelque chose à l’un de ses garçons… il fallait bien évidemment qu’on le fasse !
Nous sommes les hommes tout de même !
😉
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ah si c’est inhérent à la masculinité, je ne dis plus rien (mais je n’en pense pas moins ;-))
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Ce qu’il y a de formidable chez la plupart des enfants, c’est qu’ils font confiance à la vie. Je suis allée voir deux de mes petits enfants ce matin, nous avons lutté pour ne pas nous embrasser et nous sauter dans les bras, j’ai été la plus raisonnable, eux, ils faisaient confiance à la vie…
J’aurais aimé les voir jouer aux billes lorsque je suis arrivée chez eux, et bien non, vois-tu, que faisaient-ils ? Il se consolaient avec leur console. Les temps changent semble-t-il. Douce journée dame Adrienne, chez nous, il pleut il pleut il pleut… brigitte
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oh de la pluie, j’en veux! à grands baquets!
je suis allée voir mon jardinet, la terre est dure comme du béton, sèche et crevassée… c’est terrible
(et pas de pluie prévue pour le reste de la semaine non plus)
et oui, j’imagine ces retrouvailles avec les petits-enfants!
merci, bonne soirée
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Je suis en retard, n’ayant pas ouvert mon ordi jier lundi. Mais je suis sûre que Tom aura assez de jugeote pour faire son pas sur le côté… car malgré ses airs de matamore, il ne tient pas à courir de vrai danger
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mais oui, il n’est pas fou 🙂
merci d’être passée, bonne semaine!
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