Au numéro 1 on ne reconnaît plus rien: la maison d’angle a été démolie et remplacée par des appartements.
Le 3, le 5, le 7, la brique plus sombre qu’avant, peu de changement, parfois une nouvelle porte d’entrée au lieu de celle d’autrefois, avec sa petite grille de fer forgé tarabiscoté.
Le 9, le 11, le 13, partout on a investi dans du double vitrage de qualité récente. Le choix des rideaux est révélateur: les longs voilages colorés et ornés de motifs dorés ou argentés indiquent plus sûrement que le nom au-dessus de la sonnette les origines maghrébines.
Le 15, la maison d’Albert et Julia, morts depuis quarante ans mais on voit comme hier Albert qui fait briller son Opel noire chaque samedi, Julia qui se rend à la messe avec son chapeau à voilette, leur téléphone dans le couloir, celui qui servait à toute la rue pour les urgences médicales ou autres.
Enfin, le numéro 17.
On se demande qui dort aujourd’hui dans la chambre de derrière avec vue sur les toits où on croyait dur comme fer voir caracoler saint Nicolas la veille du 6 décembre.
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texte écrit suivant le consigne de l’atelier de l’hiver 2016-17 chez François Bon
Tout qui n’a plus accès à sa maison d’enfance se pose régulièrement la question…
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Le numéro 17 ? C’est le mien !
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J’oublie d’aller voir la consigne pour me laisser bercer par la musique du texte, par cette nostalgie, ce temps qui passe… Il faudrait en faire un abécédaire ! 😉
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A croire qu’on laisse toujours un bout de soi dans chaque endroit où l’on a vécu ! parfois c’est bien, parfois ça fait encore mal …. belle journée Adrienne !
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J’ai essayé de comprendre la consigne, mais ça m’a fait mal à la tête…tu me
l’expliques avec tes mots à toi ? 😉
¸¸.•*¨*• ☆
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Des longs voilages… Oui, les façades parlent aux passants. Et certains y superposent des souvenirs.
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Comme Célestine, je trouve qu’il faut s’accrocher pour les consignes :p
mais pas pour ce que tu en fais ;o) !
Samedi dernier, je me suis aussi demandée qui dormait dans ma chambre de petite fille.
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a fortiori quand on retourne dans le quartier où on a passé sa petite enfance 😉
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c’était aussi celui de la maison natale de mon père 🙂
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j’aime l’idée, je crois que je vais l’adopter 😉
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Exactement, Colette!
bonne journée à toi aussi
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oui les consignes de François Bon passent par de longs détours, désormais il les met aussi sur une vidéo mais là également, faut le temps, elles sont très longues 😉
mais si tu connais Perec et sa rue Vilin, tu te lances!
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comme je fais tout à pied, j’observe beaucoup les façades et le nombre incroyable de choses qu’elles révèlent sur ceux qui habitent derrière!
(ça mériterait un billet ;-))
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oui il faut s’armer de courage pour tout lire et en retirer la substantifique moelle 😉
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Je vais vérifier sur MAPS ou Google Earth, mais je crains que beaucoup de mes maisons d’enfance aient été détruites !
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ah bon? les maisons relatives à mon enfance ont toutes survécu, certaines sont centenaires, comme la maison de l’enfance-et-de-toute-la-vie de ma grand-mère Adrienne!
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