Premier

Ainsi, après bien des années, je me retrouvais chez moi. Enfin, chez moi, ça veut dire dans mon quartier d’autrefois. Avec mon pote Simon, à prendre des bières et des anisettes en regardant les serveuses, comme autrefois. Ce ne sont plus les mêmes, bien sûr. Celles d’aujourd’hui ne nous connaissent pas. 

Et nous n’avons plus ni l’âge ni l’envie de les draguer gentiment, juste pour rire, comme autrefois. D’ailleurs, Simon est entièrement pris par son portable et moi par ce faire-part bordé de noir qu’il m’a mis entre les mains.

Ce serait donc lui, qui partirait le premier. Jean-François. Je me souviens de ces conversations que nous avions autrefois, ici même, après les cours. De ce que nous appelions alors ‘nos galères’ et qui n’étaient que des rien du tout. De nos plans sur la comète. De ce que nous ferions, le jour où…

Et je me dis que la vie, ce n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit.

***

Tableau et consignes chez Lakévio, que je remercie: Vous commencerez impérativement votre texte par la phrase suivante : « Ainsi, après bien des années, je me retrouvais chez moi. » Propos tenu par Milan K., qui plaisante.

Vous terminerez par la phrase suivante : « La vie, voyez-vous, ce n’est jamais si bon ni si mauvais qu’on croit. » Ainsi philosophe la bonne Rosalie, personnage de Guy de M., quand il raconte Une Vie.

Entre les deux, casez ce que vous voulez !

34 commentaires sur « Premier »

  1. Un devoir philosophique pour pallier le manque de coiffeurs philosophes?
    Merci Lakévio et bonne journée un peu plus fraîche à vous Dame Adrienne.

    J’aime

  2. @ chacun sa philosophie de vie , tu nous a bien rédiger la tienne d’après ce tableau
    Et pour répondre à ta question sur mon blog ce matin
    Le fois gras avec une bonne salade n’est pas plus indigeste que de chauffer l’atmosphère et manger les merguez en empestant les quartiers sous 40 ° 🙂
    Enfin chacun son truc mais moi bouffer de la merguez sous papier plein de mauvaises graisse comme beaucoup le font ce n’est pas plus engageant
    Et moi je me régale je pense plus sainement et sans chaleur perturbante hihihi
    Et ce sont des ami(e)s qui le font et c’est une merveille , par chez nous on en mange en toute saison 🙂

    J’aime

  3. Nous sommes riches de nos souvenirs dans ces moments délicats de la vie… Cette époque sans les téléphones « insupportables » était chouette, c’était avant !!! Un brin de fraîcheur chez toi ? Je te le souhaite dame Adrienne, à bientôt. brigitte

    J’aime

  4. On commence comme Léo Ferré avec « Jolie môme » et on finit comme Léo Ferré avec « Avec le temps ».

    Et l’optimiste de service chante comme Léo Ferré « Quand c’est fini et ninini ça recommence » ! 😉

    J’aime

  5. J’étais venue très tôt ce matin te lire, mais n’ai pas eu le temps de commenter. Je vais certainement plagier, mais :
    J’aime ton texte : sa concision lui donne beaucoup de force.
    Rien n’ est à changer. Et on a un pincement au coeur en pensant au premier qui nous a devancés.

    J’aime

  6. On n’aime jamais apprendre la disparition de connaissances. En dehors du chagrin que cela peut nous faire éprouver, cela nous rappelle que la date de notre propre disparition avance de jour en jour…

    J’aime

  7. Même si on sait tous que la mort frappera les nôtres c’est un choc… À chaque fois que je me suis
    retrouvée en présence d’une fin de vie même si je savais la mort proche j’ai ressenti ce choc.
    Les philosophies, les grandes idées s’évanouissent la réalité s’installe.

    J’aime

Répondre à Adrienne Annuler la réponse.