Je me souviens de l’ami José, qui m’a quasiment vue naître, et qui a accompagné mon père (avec un autre copain) pour aller déclarer ma naissance à la commune. A l’époque, il fallait le faire assez vite après la naissance et le père devait être accompagné de deux témoins. La chose faite, les trois compères buvaient plus que de raison. Certains nouveaux papas avaient même déjà tellement bu avant d’aller déclarer l’enfant qu’ils avaient oublié quel prénom avait été choisi.
Je me souviens de l’ami José, qui aimait tant la rigolade. Il faisait des farces, il racontait des blagues, il riait toujours bien fort lui-même le tout premier.
Je me souviens qu’il s’était acheté des « trucs » de prestidigitateur. Parfois ça réussissait, parfois ça ratait. Il fallait beaucoup d’entraînement, nous disait-il.
Je me souviens de l’ami José et de ses bonnes idées. C’était toujours lui qui proposait une sortie. Alors on allait manger du hareng mayonnaise à la kermesse (avec des frites, bien sûr). Ou on allait se promener dans les bois et manger des anguilles au vert (avec des frites). Parfois il avait une soudaine envie de « filet américain » (steak tartare)… avec des frites.
Je me souviens de cette unique fois où nous sommes allés tous ensemble voir un film au cinéma. On repassait Autant en emporte le vent.
Je me souviens de l’ami José et de sa caméra. Il filmait les vacances, les fêtes de famille… C’est très émouvant de revoir tout ce petit monde, c’est très différent des photos que prenait mon père, qui étaient toujours posées et figées.
Je me souviens qu’il était impossible de lui en vouloir, même quand il mettait ses grands pieds dans le plat.
Je me souviens de l’ami José, quand son fils et moi étions jeunes adolescents et qu’une gêne s’était installée entre nous, comme son naturel et ses manières directes ont fait que nous avons pu continuer le fil de notre amitié, sans arrière-pensées, sans ambiguïté.
Je me souviens de lui avec émotion et reconnaissance.
Sans lui, mes dimanches d’enfant auraient été bien tristes.
Sympa l’ami José ! Ton billet donne envie d’aller boire un coup avec lui 😉
J’aimeJ’aime
Ce sont de beaux souvenirs, joliment exprimés.
J’aimeJ’aime
De beaux souvenirs effectivement avec l’ami José !
Petites question Adrienne : dis-moi est-ce plus troublant de revoir sa famille en film ? j’ai déjà beaucoup d’émotions quand je revois les vieilles photos. On n’avait pas de caméra à la maison mais papa adorait faire des diapos.
J’aimeJ’aime
Un brin de nostalgie mais beaucoup de bonheur dans vos souvenirs !
J’aimeJ’aime
Joli hommage, joli texte. Une chance que que ton père ait su cultiver une amitié comme celle là !
J’aimeJ’aime
j’aime bien les gens qui ont des copains.
José parait très sympathique.
J’aimeJ’aime
merci à tous!
Brigou, pour répondre à ta question, oui l’émotion est là, mais c’est si bien de les voir bouger, c’est si « vrai »! ça remue le coeur, bien sûr, mais il y a de la douceur dans cette émotion… oui j’aime revoir mon père en film, plus qu’en photo… je ne sais pas comment ça se fait, la photo me rend plus triste… je n’y avais jamais réfléchi, merci à toi!
J’aimeJ’aime
Une belle histoire, j ai été filmé il y a 50 ans en train de conduire un tracteur, mais malheureusement plus personne n a de projecteur de ce format.
Bonne soirée Latil
J’aimeJ’aime
en effet, Latil, les appareils capables de « lire » ces vieux films, voilà où le bât blesse… le fils de José a l’intention de tout numériser (mais je n’ai pas non plus une confiance illimitée dans le numérique et son avenir…)
J’aimeJ’aime
Il a un point commun avec mon mari … Les frites !!!
Très sympa 🙂
J’aimeJ’aime
merci Marcelle 🙂
J’aimeJ’aime