Un des grands avantages d’une expo temporaire, c’est qu’elle permet de voir des œuvres en provenance de musées partout dans le monde sans avoir à traverser des océans ainsi que des œuvres appartenant à des particuliers.
En ce moment à Anvers on a l’occasion d’admirer des œuvres qui se trouvent à Boston, New York ou Los Angeles, bref dans des endroits où, c’est sûr, on n’ira jamais 😉
C’est aussi l’occasion de (re)découvrir une femme peintre belge, Michaelina Wautier, née à Mons en 1614 et décédée à Bruxelles en 1689.
On le sait, elles sont rares, les femmes peintres des siècles précédents, il leur fallait surmonter de nombreux obstacles pour pouvoir exercer cet art, et Michaelina, comme sa contemporaine italienne Artemisia, n’a pu le faire que dans le cadre familial.
Avoir un père peintre ou un frère peintre permet d’acquérir les techniques. Rester célibataire permet de poursuivre cette activité.
On sait aussi que la postérité ne leur a pas été favorable, souvent leurs œuvres ont été attribuées à des hommes et elles ont quasiment disparu des publications et des recherches des historiens de l’art.
On les redécouvre au 21e siècle et peut voir ici la trentaine de tableaux qu’on connaît d’elle.
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D’autres infos sur elle ici ou ici.
L’illustration vient de l’expo anversoise et représente non pas un tableau fini mais une étude pour une tête de jeune homme.
On peut voir en grand son autoportrait ici, à la suite de ses peintures sur les cinq sens. Il date de 1645 donc sur son portrait elle a 31 ans.