Stupeur et tremblements

« Dire que quelqu’un n’est pas assez bien, c’est ne pas le regarder d’assez près« , lit l’Adrienne.

Sa première réaction est Oui! bien sûr! que sait-on des gens, rien qu’en les regardant passer? Et chacun ne vaut-il pas la peine d’être écouté, entendu, respecté?

ça semble tellement évident.

Puis elle pense à ses anciens voisins, et au nouveau « méfait » qu’elle vient d’apprendre sur leur compte.

Non seulement ils se sont rendus coupables d’un vol de 5000 € au petit commerce du coin – heureusement le propriétaire avait juste installé une caméra – mais en plus, ils se sont offert une « revanche » pour la plainte qu’il a osé porter: ils lui ont envoyé le contrôle sanitaire.

Alors l’Adrienne propose de changer la phrase et de dire: « il y a des gens qui ne sont pas des gens bien ».

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ça demande au moins un « shame! » n’est-ce pas 🙂

d’où la photo d’il y a quelques jours.

Pas de lien vers l’article ni de nom d’auteur, il m’est inconnu, ça vient du magazine le Vif (une mise en ligne du 20 mai) et je n’ai plus d’abonnement.

Stupeur et tremblements

C’est une histoire de cheveux.

Une histoire de cheveux qui a semé la consternation à Kampenhout et chez tous ceux qui portent aujourd’hui encore – et fièrement – le nom Van Beethoven en Flandre.

Ludwig, né en 1770 à Bonn, fils de Johan fils de Lodewijk, musicien né à Malines.
Fils de Michel, boulanger à Malines.
Fils de Cornelius, né à Bertem, menuisier à Malines.
Fils de Marc, né à Boortmeerbeek.
Fils de Hendrik, né et décédé octogénaire à Kampenhout. Fils de Aert, né et décédé à Kampenhout comme son père Marc et son grand-père Jan, le plus ancien ancêtre connu et attesté de Ludwig.

Tout ça se retrouve chamboulé par une mèche de cheveux et l’analyse ADN.

En fait, il s’agit bien sûr de plusieurs mèches de cheveux, cinq mèches prises les cinq dernières années de la vie du musicien, comme c’était la mode avant l’apparition de la photo, les mèches de cheveux conservées dans un médaillon, et qui ont permis de comparer l’ADN du Maître avec celui des représentants du nom Van Beethoven en Belgique, qui sont eux aussi issus de l’ancêtre Aert Van Beethoven.

Analyse qui a démontré deux choses: le père de Beethoven était ce qu’on appelle chez nous een koekoeksjong, et Ludwig est mort d’une maladie de foie – probablement une cirrhose – suite à son hépatite et à son alcoolisme.

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Een koekoeksjong, un jeune coucou, puisque cet oiseau dépose son œuf dans un nid qui n’est pas le sien et fait élever son jeune par des parents ‘adoptifs’ – source de l’illustration ici et article KUL ici.

Stupeur et tremblements

Vous connaissez sûrement l’histoire du couscous canadien avec l’irascible épicier à qui Fernand demande du fromage de Hollande et de la morue d’Ecosse?

L’Adrienne a demandé à son épicier bio s’il avait de la lentille verte.

– J’en ai de deux sortes, dit-il, en paquet d’un demi-kilo et en plus petit format.
– Donnez-moi un paquet de cinq cents grammes a répondu l’Adrienne.

Ce n’est qu’arrivée chez elle qu’elle a constaté que ces lentilles françaises (voir la photo ci-dessus) étaient en fait… canadiennes!

Donc, résumons-nous: on ne prend plus l’avion parce qu’on veut sauver la planète puis on constate que le paquet de lentilles « a fait un beau voyage »… dans son sachet compostable 😉

Et pour boucler la boucle: le revendeur hollandais, sur son site, précise que ces lentilles s’appellent Dupuis 🙂

Ah! ils vont être contents, là-bas!

Stupeur et tremblements

Juste cette citation et les liens pour vous permettre de vous informer, si ça vous intéresse:

« En poursuivant le travail de Gauri Lankesh, journaliste indienne qui enquêtait sur la désinformation et « les usines à mensonges », assassinée en 2017, le projet « Story Killers » dévoile une industrie usant de toutes les armes à sa disposition pour manipuler les médias et l’opinion publique, aux dépens de l’information et de la démocratie. »

L’enquête qui a fait le plus froid dans le dos de l’Adrienne est celle-ci.

Même si elle sait que ce genre de chose est sans limites.

Stupeur et tremblements

Vendredi dernier, Madame avait invité Berthe chez elle pour lui demander conseil à propos des enfants qu’elle aide.

Berthe a l’expertise de presque quarante ans de carrière comme institutrice maternelle et elle a élevé deux fils.

Mais ce qui la préoccupe le plus aujourd’hui, c’est le problème d’être une fille – elle a deux petits-enfants, un garçon et une fille: dans le contexte actuel d’hypersexualisation – surtout des filles, et ce dès leur plus jeune âge – elle constate partout, dans tous les domaines, les diverses pressions exercées sur les filles, principalement au travers des médias « sociaux ».

Et ça l’inquiète beaucoup.

Coup de hasard (ou pas ;-)) à peine Berthe est-elle sortie de chez Madame que celle-ci découvre le tableau pour le 150e devoir de Monsieur le Goût.

Une belle visiteuse a déposé chapeau et manteau sur un fauteuil et a ouvert sa robe, qu’elle a laissé tomber jusqu’à mi-cuisse – défiant toutes les lois de la gravité – pour se montrer nue dans une pose lascive.

Devant un miroir: sans doute n’en a-t-elle pas chez elle et voulait-elle vérifier son épilation.

Tout ça est tout à fait normal, n’est-ce pas, qui n’a jamais fait ce coup-là en visite chez des gens, et en prévision – parce que c’était clairement prémédité – elle ne s’est encombrée d’aucun de ces nombreux dessous que les femmes portaient à l’époque. Pas même de bas 😉

Puis tout à coup Madame se souvient que le fils aîné de Berthe, quand il était son élève et que la classe avait été priée de choisir une œuvre d’art pour en parler au cours de FLE, avait montré l’Origine du monde.

Stupeur et tremblements

Laissons là pour une fois toutes les causes de stupeur et tremblements fournies par l’actualité et revenons à la généalogie.

En 1619, quand Nicolas Aerts et son épouse font baptiser leur fils, le curé qui note les noms est soit dur de la feuille, soit fort distrait, il inscrit le nom Orts.
Ou Ots, ce n’est pas vraiment clair.

Quand le fils à son tour fait baptiser un enfant mâle, le curé, aussi gâteux ou aussi taquin que son prédécesseur – on est toujours dans la même paroisse bruxelloise – note le nom de famille Lot.
Ou Lots.
On n’est plus à un détail près.

En 1676, même paroisse, même lignée, cette fois la descendance est inscrite sous le nom de ‘De Lo’.

Au début du 18e siècle, De Lo est devenu Dulot.

Puis Dello.

Bref, voilà des gens qui ont changé de nom à chaque génération 😉

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Par bonheur pour l’Adrienne, le fil qui fait remonter la petite Ivonne – vingt-trois ans sur la photo et enceinte de son second enfant à l’été 1927 – à ses lointains ancêtres bruxellois est moins tortueux: juste parfois un H en trop ou un s en moins 😉

Stupeur et tremblements

C’est un article de l’Américain Douglas Rushkoff qui a paru en septembre dernier, quelques jours avant la sortie de son livre, et malgré le-temps-qui-passe l’Adrienne n’arrive pas à sortir de sa stupeur.
Et de ses tremblements.

Même si, bien sûr, on le sait et on ne s’en étonne pas, que les super-riches tentent l’impossible pour se protéger d’une éventuelle apocalypse, de quelque origine qu’elle soit, climatique, atomique, sociétale ou causée par un virus.

Ce n’est pas nouveau.
Mais tout de même, des choses ont changé depuis les bunkers de la guerre froide.
En pire, évidemment 😉

Vous aussi, sans doute, lirez avec une stupeur croissante le questionnement de ces cinq multimillionnaires qui ont invité l’auteur pour qu’il les aide avec quelques questions du genre: quand je serai dans mon bunker, comment faire pour que les hommes armés enrôlés pour me défendre ne se retournent pas contre moi?

Et où serai-je le plus en sûreté, en Alaska ou en Nouvelle-Zélande?

Alors quand on leur propose une autre forme de solution, bien meilleure pour la planète et pour ses habitants, plus sûre pour eux aussi et qui leur coûtera bien moins cher, ils ne sont pas intéressés.

Non, créer des « fermes modèles » qui prévoiraient de la nourriture pour le plus grand nombre, en autarcie, ça ne les intéresse pas.
Alors qu’on pourrait en mettre partout sur la planète et diminuer du même coup un certain nombre de risques qu’ils veulent fuir dans leur bunker…

Ils préfèrent s’isoler.

Avec leur milice, leur piscine et leur bowling.

Stupeur et tremblements

C’est avec stupéfaction que l’Adrienne lit le titre de l’article: Les bébés ont déjà de la suie dans leurs poumons et leur cerveau avant leur naissance.

Pour ceux qui lisent le néerlandais, Nog voor de geboorte hebben baby’s al roet in longen en hersenen.

Combien d’études, combien de preuves faudra-t-il encore avant de passer à l’action pour la santé de cette planète et de ses habitants?

Stupeur et tremblements

Il s’attendait à cette question, dit-il, et pourtant il donne la réponse la plus stupide, la plus condescendante, la plus déconnectée de la réalité possible.

C’était le 5 septembre dernier, son joueur vedette à ses côtés était écroulé de rire à l’idée de prendre un char à voile au lieu d’un jet privé.

Sans doute ne sait-il pas que la distance dont il s’agit peut se faire en moins de deux heures en TGV.

L’Adrienne en a été dégoûtée, tellement dégoûtée qu’elle ne voulait même pas en parler.

Puis que lit-elle?

Que deux semaines plus tard, ce même club, qui pourtant prétendait trouver très grave ce trait d' »humour raté », reprend un avion pour parcourir la distance Paris-Lyon.

Le TGV? c’est pour les ploucs.

Le bus de l’équipe? Il roule aussi, mais à vide, il ne sert qu’à conduire les joueurs de l’avion à l’hôtel. Ou du stade à l’avion.

Bref.

Prochaine grosse rigolade planétaire, d’où la caricature de Kroll prise de sa page fb, la coupe du monde au Qatar.

Stupeur et tremblements

Mardi dernier, en allant voir d’où venaient les visiteurs du blog, l’Adrienne est tombée sur une adresse IP « cachée » portant le nom de CIA triad security.

– Mince! s’est-elle dit, j’aurai sûrement dit trop de mal de l’armée américaine, avec mes traductions de Dimitri Verhulst!

Mais vérification faite, il s’agit d’une firme (?) qui s’occupe de sécurité en ligne. Ou un truc du genre, pas pris le temps d’approfondir la question, sauf que l’adresse IP « cachée » menait à Berlin 😉

Bref.

Puis le même jour elle a lu ceci: grâce à des stylos connectés, on peut s’assurer que l’élève travaille et on peut télécharger ce qu’il écrit, le corriger, le lui renvoyer.

Pas de répit, ni pour l’élève, ni pour le prof.

C’est aussi une forme de surveillance, qui s’ajoute encore à cette autre possibilité: le casque permettant de mesurer l’activité cérébrale de l’enfant et donc de détecter l’instant où il serait distrait…

Vous comprendrez donc que Madame est de plus en plus heureuse d’avoir l’âge qu’elle a!

Sinon, si vous voulez vraiment vous faire encore plus peur, il y a aussi ceci. Ou ceci. Ou…

Non rassurez-vous, on s’arrête 😉

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La photo d’illustration a été prise il y a quelques années dans une librairie islandaise, où Gaston s’appelle Viggo.
Si on suit le modèle chinois, bientôt plus aucun enfant ne saura ce qu’est une cocotte en papier 😉

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Et pendant tout le temps de la rédaction de ce billet, un type qui avait garé sa belle et précieuse voiture-boîte-à-sardines juste en face, a cherché désespérément comment désactiver l’alarme.
Ouvert ses deux portières.
Ouvert le coffre.
Passé des coups de fil…
Comme quoi, il y a encore moyen de rigoler, malgré tout 🙂