X c’est l’inconnu

Le 2 décembre approchait.

On allait fêter son anniversaire, même s’il préférait laisser passer cette journée comme les autres.

– Je n’ai besoin de rien, affirmait-il haut et fort chaque année avant de se replonger dans son journal.

Un beau paravent, ces grandes feuilles de papier qu’il prétendait lire d’un bout à l’autre.

– Tu vois bien que je lis, disait-il quand on lui adressait la parole, mais au moment même où on croyait ne pas être entendus, on constatait à une de ses petites remarques qu’il avait suivi toute la conversation.

Une sorte d’absence au monde, comme tentative de déjouer son épaisseur et son étrangeté, son côté purement absurde.
Naître, grandir, et devoir tout de suite affronter tous les malheurs possibles: un jour sans doute le « pourquoi » s’élève et tout commence dans cette lassitude teintée d’étonnement.

Plus de quatre-vingts ans que le temps le porte.
Ou plutôt que lui porte le temps.
Parfois, il parcourt la courbe de sa vie, la courbe du temps, et il est saisi par l’horreur de constater que le temps est son pire ennemi.

N’était-ce pas absurde, jour après jour, de souhaiter être à demain.

***

Merci à monsieur le Goût pour son 144e devoir.

Et merci à Albert Camus d’avoir écrit Le mythe de Sisyphe 🙂

Adrienne aime Albert

Extraits:

« […] une scène de théâtre est un des lieux du monde où je suis heureux. […] Le bonheur […] est une activité originale aujourd’hui. La preuve est qu’on a tendance à se cacher pour l’exercer […].
Je lis souvent sous des plumes austères que des hommes d’action, ayant quitté la vie publique, se sont réfugiés ou se sont abrités dans leur vie privée.
Il y a un peu de mépris, vous ne trouvez pas, dans ces termes de refuge ou d’abri? Et, l’un ne va pas sans l’autre, de sottise.
Pour ma part, je connais au contraire beaucoup plus d’hommes qui se sont réfugiés dans la vie publique pour échapper à leur vie privée. Les puissants, par exemple, sont souvent des ratés du bonheur. De là vient qu’ils ne soient pas tendres.

[…] pour le bonheur, aujourd’hui, c’est comme pour le crime de droit commun: n’avouez jamais! Ne dites pas comme ça, sans penser à mal, ingénument, « Je suis heureux », car aussitôt, vous verriez autour de vous, sur des lèvres retroussées, votre condamnation. « Ah, vous êtes heureux, mon garçon? Et que faites-vous des orphelins du Cachemire? Ou des lépreux de la Nouvelle-Zélande qui ne sont pas heureux, eux, comme vous dites? » […] Et aussitôt, nous voilà triste comme des cure-dents.
Pourtant, moi, j’ai plutôt l’impression qu’il faut être fort et heureux pour bien aider les gens dans le malheur. Celui qui traîne sa vie et succombe sous son propre poids, ne peut aider personne. Celui au contraire qui se domine et qui domine sa vie, celui-là peut être vraiment généreux et donner efficacement. […] »

et pour ceux qui ont une heure à consacrer à un reportage qui fait du bien:

L’Adrienne aime Camus qui aime la chaleur du soleil, ce qui fait tout de même une différence fondamentale entre eux 🙂

L’image contient peut-être : nourriture, texte qui dit ’Il fait chaud dehors? www.alles-ausm-kopf.de Ta gueule. तते’

K comme Kamel

Autant vous le dire tout de suite, il y a deux ou trois trucs que l’Adrienne n’a pas appréciés.

Tout d’abord, l’amalgame qui est fait entre Meursault (le narrateur) et Camus (l’auteur) et les « omissions » essentielles dans l’histoire de l’Etranger pour la faire entrer dans son moule à lui:

« A sa sortie de prison, l’assassin écrit un livre qui devient célèbre où il raconte comment il a tenu tête à son Dieu, à un prêtre et à l’absurde. » (p.63)

Ensuite, cet anonymat englobant que l’auteur incrimine chez Camus (« les Arabes »), il le pratique constamment lui-même, par exemple en disant de sa victime: « ce n’était qu’un Français. » (p.87) ou en utilisant le terme « les roumis ».

Bref, le narrateur de Meursault, contre-enquête exprime sa colère – tout en s’en défendant à plusieurs reprises – et réclame justice, comme si Meursault n’avait pas été condamné à mort.

Après, bien sûr, il y a l’intéressant exercice de style à mettre Meursault et le narrateur de cette contre-enquête en parallèle et en miroir: la relation avec la mère, les lieux (Alger, Oran, Marengo), l’indifférence, l’existence vide et absurde, les similitudes jusque dans de très nombreux détails (jusqu’au crime) ainsi que des citations de Camus qu’il peut être amusant de repérer.

Juste un exemple parmi une foule d’autres: « Ce furent comme deux coups brefs frappés à la porte de la délivrance » (p.95) qui fait référence à « Et c’était comme quatre coups brefs que je frappais sur la porte du malheur. » chez Camus.

Haroun, comme Meursault, boit des cafés et passe le dimanche – dans son cas, le vendredi – à observer les gens depuis sa terrasse. A eu une Meriem / Marie dans sa vie. N’a pas de figure paternelle. A un voisin qui bat sa femme / son chien. Fait un travail de bureau. Etc.

Mais à lire la deuxième partie du texte, on dirait bien que le parallélisme Meursault-Moussa (ou Haroun) n’est qu’un jeu pour cacher l’essentiel du propos, qui est une critique virulente de l’Algérie d’aujourd’hui, du fanatisme religieux, et une grosse déception à cause de toutes les occasions manquées de réaliser dans ce pays le rêve de l’indépendance:

« Regarde bien cette ville, on dirait une sorte d’enfer croulant et inefficace. Elle est construite en cercles. Au milieu, le noyau dur: les frontons espagnols, les murs ottomans, les immeubles bâtis par les colons, les administrations et les routes construites à l’Indépendance; ensuite les tours du pétrole et leur architecture de relogements en vrac; enfin, les bidonvilles. Au-delà? Moi j’imagine le purgatoire. Les millions de gens morts dans ce pays, pour ce pays, à cause de lui, contre lui, en essayant d’en partir ou d’y venir. » (p.127)

••

toute l’info et lectures des premières pages sur le site de l’éditeur, Actes Sud.

20 romans

La semaine dernière, le magazine féminin que lit la mère de l’Adrienne se risquait à établir la liste des « vingt romans à lire au moins une fois dans sa vie ».

L’Adrienne, qui déteste établir elle-même ce genre de liste où il faut faire des choix, forcément arbitraires, nécessairement réducteurs, est néanmoins toujours très intéressée pour lire celles établies par d’autres. Elle s’arme donc de papier et de crayon pour noter les titres proposés.

Pas de surprise, en tête de palmarès, l’Etranger de Camus et le Petit Prince de Saint-Exupéry.

En dehors du domaine francophone, on ne s’étonne pas de trouver Orwell (1984) ou Oscar Wilde (The portrait of Dorian Gray) même s’il y a sûrement encore des tas de romans qui les valent ou qui leur sont supérieurs.

Soit.

Mais là où les sourcils se lèvent, c’est pour une Laura McVeigh ou pour Harry Potter à l’école des sorciers et deux ou trois autres dont on se demande comment ils méritent le libellé « à lire au moins une fois dans sa vie ».

Passe encore qu’il s’y trouve un roman d’Agatha Christie ou Mercure d’Amélie Nothomb 😉

V comme vive la philo

philo

Si vous vous demandez pourquoi l’Adrienne passe son temps à se renseigner sur des « héros » inconnus d’elle, comme Wonder Woman ou Buffy Summers, ou pourquoi elle a enregistré et regardé The devil wears Prada, qui passait justement sur une chaîne flamande ces jours-ci… la réponse est dans l’illustration ci-dessus.

En quarante petits chapitres, l’auteur se propose de nous faire découvrir le lien entre quarante héros / héroïnes divers et une pensée philosophique.

Tous ces héros viennent de la littérature populaire – comme Bridget Jones, de la BD – comme Tintin, du cinéma – comme Tony Montana, des séries télévisées – comme Monica Geller (Friends) et des dessins animés – comme Elsa et Anna.

Du côté des philosophes, on ne trouve que les grands classiques, Aristote, Socrate, Camus, Nietzsche… et pour chacun d’eux un seul aspect de leur œuvre ou de leur pensée, une seule phrase, le plus souvent, par exemple pour Leibniz, à propos de Wonder Woman, il s’agit de la petite citation « la justice est la charité du sage. » (p.55)

Sont également classés parmi les philosophes, l’anthropologue et ethnologue Claude Lévi-Strauss, pour la notion d’ethnocentrisme dans Pocahontas, et Machiavel, pour les principes du machiavélisme chez Claire Underwood (House of Cards).

Mais ne vous inquiétez pas: tout ça est si court, si digeste et si succinct que vous resterez sur votre faim.

Ou que comme l’Adrienne vous regretterez qu’y manque un de vos héros favoris, comme Gaston Lagaffe, Prunelle et monsieur de Mesmaeker 🙂 

info et source de l’illustration ici – lire trois extraits ici.

N comme non non rien n’a changé

camus conférences.jpg

Le troisième volet d’une journée à Bruxelles, c’est évidemment une petite visite à la si belle librairie Tropismes. Oh! juste une visite de courtoisie, pour prendre en main et feuilleter quelques livres – c’est ce qu’on se promet au moment d’y pénétrer – mais comment résister à ce Folio qui rassemble les discours et conférences d’Albert Camus? 

Je sens que vous comprenez 🙂  

Ouvrez ce livre au hasard, chaque fois vous y lirez quelque chose de juste, de bien dit et de parfaitement actuel. 

Par exemple ceci, p.147, écrit en 1949: 

« Pour guérir l’Europe, pour servir l’avenir du monde, c’est cette morale du dialogue que nous avons provisoirement à opposer à la morale du meurtre. Nous devons lutter contre l’injustice, contre la servitude et la terreur, parce que ces trois fléaux sont ceux qui font régner le silence entre les hommes, qui élèvent des barrières entre eux, qui les obscurcissent l’un à l’autre et qui les empêchent de se retrouver dans la seule valeur qui puisse les sauver de ce monde désespérant: la longue fraternité des hommes en lutte contre leur destin. » 

Quand vous serez arrivé – trop tôt! – au bout de la 376e page, vous aurez constaté que pas une seule fois cet homme n’aura cité une de ses œuvres, ni un de ses personnages, ni aucun passage d’un de ses livres. 

Admirable Camus. 

*** 

photo et infos sur le site de Gallimard – Folio 

premières pages offertes en lecture ici

L comme Lourmarin

camus.jpg

Le jour où je disposerai de la machine à remonter le temps, il faudra que j’aille à Lourmarin empêcher Albert Camus de monter dans la voiture des Gallimard. D’autant plus qu’il a déjà son billet de train dans sa poche et qu’il a prévu de travailler à son manuscrit du Premier homme pendant le trajet. 

Je l’ajoute donc à ma liste des choses à faire le jour où et je referme le livre de Jean d’O, Une autre histoire de la littérature française, complètement et définitivement déçue par le personnage. 

Quatre pages pour Camus (contre neuf pour Sartre (1)) qu’il ne peut évidemment omettre de son aperçu mais qu’il assassine à coups de « laborieux », « pesant », « auteur pour certificat d’études », « morceaux de bravoure trop bien écrits et voués d’avance au triste sort des dictées », « formules un peu boursouflées et banales » (p.318) et en insistant lourdement sur la mère de l’auteur, « une mère illettrée (…) qui ne savait pas écrire » (p.315) (2) 

J’ai donc refermé l’ouvrage (3), d’autant plus que n’y figurent pas quelques autres de mes copains et copines, de Charles d’Orléans, Rutebeuf, Clément Marot, Louise Labé… jusqu’à Saint-Exupéry. J’aimerais savoir pourquoi ceux-là ne font pas partie du « tableau de notre littérature » (p.15) 

Et si vous pensez « De mortuis nihil nisi bonum« , qu’il commence par l’appliquer lui-même tongue-out 

*** 

(1) où le ton, radicalement différent, est donné dès la première ligne: « Sartre a tous les dons » (p.301), « c’est un polygraphe de génie » (p.301)

(2) où est l’objectivité promise dans la préface? « une information (…) au moins aussi objective que possible » (p.17)

(3) en deux volumes, deux fois une quarantaine d’auteurs qui selon lui constituent « un tableau de notre littérature »  

*** 

source de la photo: site officiel du village de Lourmarin 

Y comme y a pas photo

Paris 101 - kopie.JPG

Horizon, voilà le thème de la semaine.

D’abord on repense au lago Trasimeno et à son tramonto.

Ou au paradis perdu où on habitait avant.

Et à toutes ces belles vues avec ou sans ‘room‘.

Bruxelles, Paris, Rome, Florence…

Puis on tombe sur cette photo d’Ostende et on se dit:

« Voilà l’horizon que je préfère! »

Pas seulement parce qu’on aime la mer.

Mais parce qu’en plus, sur la photo, il y a un verre de bulles

et un bon livre.

Je me souviens.

C’était Camus, Le premier homme.

***

pour le projet 52 de Ma’ – thème: horizon

 http://manuelles.canalblog.com/tag/projet%2052

T comme Tag

1-Plutôt corne ou marque-page ?

Jamais je n’ai corné un livre et je n’aime pas voir un livre corné. Pour moi ça veut dire abîmé.

2-as-tu déjà reçu un livre en cadeau ?

Quand j’étais enfant, c’était le plus beau cadeau qu’on puisse me faire, mais on ne le faisait que très rarement… 

 amitié,lecture,lire,lecteur

 3-lis-tu dans ton bain ?

C’est tout à fait impensable aussi longtemps que les livres ne seront pas en plastique (voir question 1)

4-as-tu déjà pensé à écrire un livre ?

Plus d’une fois, depuis l’âge de 10 ans Langue tirée

5-que penses-tu des séries en plusieurs tomes ?

Parfois on a envie de lire la suite d’une belle histoire. Parfois la suite est du même niveau. Parfois ça forme un tout. Alors c’est bien.

6-As-tu un livre culte ?

En fait non. On ne peut plus appeler ça des livres cultes quand la liste devient trop longue.

7-aimes-tu relire ?

Je relis parfois des « chefs-d’œuvre » lus à 18 ans. Je les redécouvre en partie, c’est une lecture différente.

8-rencontrer ou ne pas rencontrer l’auteur des livres qu’on a aimés ?

J’aimerais avoir une vraie conversation avec Amélie Nothomb, je crois que je l’aimerais beaucoup, « en vrai ».

amitié,lecture,lire,lecteur

9-aimes-tu parler de tes lectures ?  

J’en parle peu, il me semble. C’est délicat aussi de conseiller des livres à d’autres.

10-comment choisis-tu tes livres ?

Souvent au hasard, même si j’ai appris à me méfier des quatrièmes de couverture…

11-une lecture inavouable ?

Je viens de découvrir qu’il y a tout Barbara Cartland en ligne. Je n’avais jamais rien lu d’elle. Je me rattrape.

12-des endroits préférés pour lire ?

Ce n’est pas un endroit mais une position préférée: couchée. Donc c’est le canapé ou le lit.

13-un livre idéal pour toi ce serait ?

Celui qui nous fascine ne devrait pas avoir de fin.

14-lire par dessus l’épaule ?

Ah! c’est tentant! je suis curieuse de ce que lisent les autres!

15-télé, jeux vidéo ou livre ?

Livre, bien sûr. Je ne regarde quasiment pas la télé et je ne joue pas de jeux vidéo.

16-lire et manger ?

Alors lire à l’écran en mangeant, ça oui. Sinon voir question 1 (une tache sur un livre? impensable Langue tirée)

17-lecture en musique, en silence ou peu importe ?

Quand je lis je n’entends plus rien, de toute façon…

18-que deviendrais tu sans livre ?

J’en écrirais Langue tirée

19-tu achètes un livre sur le net et tu le reçois un peu abimé, que fais-tu ?

Je n’achète pas de livres sur le net.

20-quel est l’élément qui t’a donné le goût de la lecture ?

Aucune idée. Le goût des mots? des histoires?

21- que penses-tu des adaptations cinématographiques ?

Bof. Elles me déçoivent toujours et elles tuent l’imagination. Surtout ne jamais regarder le film d’abord, sinon on ne peut plus voir le personnage autrement que sous le physique de l’acteur. Et c’est dommage!

22-si tu ne devais retenir qu’un personnage rencontré dans tes lectures ?

Retenir? Je préférerais les rencontrer Langue tirée Julien Sorel, par exemple. Ou Meursault.

 amitié,lecture,lire,lecteur

 23-quels ont les 5 livres de ta PAL qui te font le plus envie ?

Ils me font tous envie, sinon ils ne seraient pas dans ma PAL. 

24-si tu ne pouvais lire qu’un seul type de livre, quel serait-il ?

Drôle de question. Des romans, ça va comme réponse? 

25-comment classes-tu tes livres dans ta bibliothèque ?

Alphabétiquement (ça vous étonne, hein, de la part d’une obsédée de l’alphabet)

26-quel personnage t’a le plus touché ?

Ce n’est pas un personnage, c’est un auteur: Irène Némirovski, avec sa Suite Française. J’ai eu tout un deuil à faire après l’avoir lue.

27-si tu avais la chance de vivre dans un livre, lequel choisirais-tu ?

Ce serait Les vacances, au château de Camille et Madeleine de Fleurville Sourire
On attrape des écrevisses dans le ruisseau, on cueille des fraises des bois, on construit des cabanes en forêt, on arrange de grands bouquets dans des vases, chaque soir on écoute le cousin Paul raconter la suite de ses aventures… 

 amitié,lecture,lire,lecteur

 28 – Lis-tu un livre à la fois, ou plusieurs en même temps ?

J’en ai toujours une dizaine en route. Je dis une dizaine, pour ne pas avoir l’air d’exagérer, mais en fait c’est encore plus. Vous voulez que j’aille compter?

 amitié,lecture,lire,lecteur

l’état actuel est encore pire 

***

merci à Ma pour ce tag
je me suis bien amusée à répondre aux questions

http://manuelles.canalblog.com/archives/2015/07/12/32313716.html#c66529483

s’en servira qui voudra
(comme disait Montaigne)

 amitié,lecture,lire,lecteur

X c’est l’inconnu

Devant cette nuit chargée de signes et d’étoiles, je m’ouvrais pour la première fois à la tendre indifférence du monde. De l’éprouver si pareil à moi, si fraternel enfin, j’ai senti que j’avais été heureux, et que je l’étais encore. J’ai senti que j’avais en moi toutes les capacités nécessaires à l’être encore longtemps et à rendre heureux ceux qui voudraient bien partager un bout de chemin avec moi.

Sans se poser trop de questions. Sans m’en poser. Juste accepter, jour après jour, la vie comme elle vient, la vie comme elle va. Et m’accepter moi comme je suis.

Quand l’aumônier est revenu, alors que je l’avais si improprement chassé, j’ai finalement accepté de signer le pourvoi. Chacun m’assure qu’en cassation, le climat, le contexte et surtout la saison, tout sera différent. Que j’ai toutes mes chances de m’en sortir.

 

Et puis surtout, j’ai décidé de ne plus me laisser faire.

***

Voilà une fin « revisitée » qui tombe bien, en ce jour des Saints Innocents, non?

Langue tirée

 camus,littérature,parodie,pastiche,jeu,fiction

depuis que la photo a été prise, le tissu bleu est devenu un rideau
et le tableau peint par une amie est accroché dans la salle de bains;
mais Camus est encore dans une de ces boites
en haut à gauche

Cool